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La moitié des personnes atteintes du VIH n’en parlent pas au travail

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon une enquête réalisée par l’Université de Gand et Sensoa, un centre d’expertise flamand pour la santé sexuelle, la moitié des personnes atteintes du VIH n’osent pas en parler au travail. Même si l’étude n’est pas représentative (elle a été réalisée auprès de 54 répondants), elle révèle une tendance.

La plupart des participants taisent leur état au travail par crainte des conséquences professionnelles telles qu’un licenciement ou une perte de clients, mais également de peur des répercussions sociales. D’autres ne voient pas de « raisons » de raconter qu’ils sont atteints du virus.

La chercheuse Sophie DeGroote (Université de Gand) explique sur Radio 1 que, parmi les participants à l’enquête, trois personnes avaient été licenciées. « Pourtant, la majorité des personnes qui racontent qu’elles sont atteintes du virus déclarent qu’elles bénéficient de plus de compréhension au travail ou qu’il n’y a rien qui change, ce qui est positif. Les patients qui en parlent au travail peuvent éventuellement demander certaines adaptations, ils peuvent parler ouvertement d’une visite médicale ou du fait qu’ils ne se sentent pas bien. Comme ils ne doivent pas vivre avec ce secret, leur qualité de vie est améliorée » a-t-elle précisé.

« Le risque de transmission est presque nul dans la plupart des circonstances de travail » souligne Degroote. « Dans la plupart des jobs, cela ne joue aucun rôle. Si vous êtes chirurgien et que le risque de transmission est réel, il faut bien évidemment informer son employeur ».

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