En 2050, la moitié de la population sera myope. © Getty Images/iStockphoto

La moitié de la population sera myope en 2050

Stagiaire

Une nouvelle étude suggère une forte augmentation des cas de myopie en 2050, jusqu’à 4,8 milliards. Une tendance inquiétante qui pourrait s’expliquer par certains aspects de notre mode de vie.

Publiée dans la revue Ophthamology, une étude indique une expansion du trouble de la vision à la moitié de la population mondiale. Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont réalisé une méta-analyse recoupant 145 études portant sur un total de 2,4 millions de personnes.

La progression de ce trouble de la vision sera, selon leurs calculs, phénoménale : entre 2010 et 2050, le nombre de cas de myopie sera multiplié par 1,75. En 2010, 2 milliards de personnes étaient myopes (soit 23 % de la population) et 277 millions de personnes, dont 277 millions atteintes de forte myopie soit 4% de la population). En 2050, 4,8 milliards d’individus seront touchés (49,8%), dont 938 millions (9,8%) seront à risque de développer un glaucome, une cataracte, d’être victime d’un décollement de la rétine ou d’une dégénérescence maculaire en raison d’une forte myopie.

Les pays asiatiques deux fois plus touchés

Ceci dit, tous les pays ne seront pas touchés de la même manière. Les zones les plus à risque : l’Europe et l’Asie. En Europe de l’Ouest, il est par exemple prévu que la prévalence de la myopie passe à 56,2% en 2050 (contre 21,9% en 2000 et 28,5% en 2010).

Dans les pays asiatiques (Chine, Taiwan, Singapour, etc.) la portion des myopes est aussi deux fois plus importante qu’en Europe. En cause : nos modes de vie.

Manque de lumière naturelle

« L’augmentation projetée de myopie et de forte myopie est suscitée par des facteurs environnementaux » peut-on lire dans l’étude. D’abord, le fait de passer moins de temps à l’extérieur. Un manque de lumière extérieure empêche une croissance excessive de l’oeil.

Autre facteur de risque : les activités qui sollicitent une vision de près. Comme la lecture, sur papier ou écran.

Le problème, estiment les scientifiques, c’est que ces styles de vie vont continuer à croitre au fur et à mesure que les pays s’urbaniseront et se développeront, d’où leurs projections très pessimistes. Sauf si nous décidons de passer plus de temps à l’extérieur et moins devant nos écrans.

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