"Il ne parait pas juste que certaines catégories d'étudiants payent pour d'autres". © Image Globe

La ministre Schyns ne souhaite pas interdire les distributeurs de sodas à l’école

Le Vif

La ministre de l’Education Marie-Martine Schyns (cdH) n’est pas favorable à une mesure d’interdiction des distributeurs automatiques de sodas et de sucreries dans les écoles mais privilégie plutôt une approche concertée en la matière.

Elle travaille d’ailleurs actuellement à l’élaboration d’une « charte » sur les bonnes pratiques alimentaires avec les différents acteurs de l’école et le secteur agroalimentaire, a-t-elle indiqué en commission du Parlement de la Fédération.

« Selon moi, mieux vaut recueillir l’adhésion de tous à une charte, plutôt que d’imposer une mesure en amont », a défendu mardi la ministre interrogée par la députée Christie Morreale (PS) sur l’obésité auprès des jeunes et l’ambition affichée en mars 2012 par la ministre de l’époque, Marie-Dominique Simonet (cdH), de voir disparaître les distributeurs de sodas et de « junk food » des écoles à l’horizon 2015.

« Chaque école est libre de procéder, en collaboration avec son équipe et les élèves, à la suppression ou au changement des distributeurs existants », a rappelé Mme Schyns dans sa réponse, mais « nous avons privilégié l’approche d’une charte concertée plutôt qu’une imposition verticale », a-t-elle précisé.

Mme Schyns espère que cette charte, toujours en phase d’élaboration, puisse rapidement recueillir l’adhésion des acteurs éducatifs, et après cela, celle des acteurs extrascolaires, des professionnels de la santé et de l’éducation au développement durable, ainsi que de l’industrie agroalimentaire.

En mars 2012, Mme Simonet avait appelé à la disparition graduelle des distributeurs de sodas et de sucrerie dans les écoles par un changement des mentalités et l’évolution des projets pédagogiques dans les établissements.

« Les temps sont mûrs pour un changement », avait alors jugé Mme Simonet. « Dans trois ans, il ne doit plus y avoir de distributeurs parce que nous aurons, avec les écoles, changé les attitudes ».

Cette prise de position faisait suite à un rapport de l’ONU qui pointait le laxisme des gouvernements, l’irresponsabilité de l’industrie agro-alimentaire en matière d’éducation à la santé.
Quelque 15% des jeunes, soit plus de 100.000 enfants, souffrent actuellement d’obésité en Fédération Wallonie-Bruxelles, un phénomène qui a de lourdes conséquences sanitaires et sociales.
Fin 2004 déjà, la ministre de l’Education de l’époque, Marie Arena (PS), avait annoncé l’interdiction des distributeurs de sodas et de snacks dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Elle avait toutefois dû faire marche arrière devant l’opposition de certaines directions d’écoles pour qui l’exploitation de ces distributeurs représentaient une source de revenus importante.

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