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La consommation d’alcool des mineurs repart à la hausse

Après plusieurs années de baisse, le nombre d’admissions aux urgences de mineurs pour intoxication alcoolique a connu une hausse interpellante en 2017, selon les chiffres de l’Agence intermutualiste (AIM) soulignés jeudi par la Mutualité chrétienne.

En 2017, 2.334 jeunes de 12 à 17 ans ont été admis aux urgences après avoir consommé trop d’alcool, soit une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. Du côté des 18-29 ans, une augmentation de 2% a été constatée, à 11.554 cas.

« Depuis que l’AIM compile les données de soins de santé pour tous les assurés sociaux, le nombre d’admissions à l’hôpital pour abus d’alcool n’a jamais été aussi élevé », s’inquiète la Mutualité chrétienne, qui réclame une politique de santé publique en la matière « bien plus offensive ».

Les chiffres indiquent par ailleurs que les filles sont désormais autant confrontées au phénomène que les garçons, et que les cas sont plus nombreux dans les familles à faibles revenus ainsi que dans les provinces limitrophes de la France (Flandre occidentale, Hainaut et Luxembourg).

Pour la Mutualité chrétienne, les clarifications de la ministre De Block quant aux alcools forts et aux « pré-mixes » ne suffit pas. « Maintenir l’autorisation de vendre, offrir ou servir de la bière et du vin à partir de l’âge de 16 ans est un très mauvais signal. Dans un récent avis (mai 2018) sur les risques liés à la consommation d’alcool, le Conseil supérieur de la santé recommande de fixer la limite d’interdiction de tout alcool à 18 ans, comme c’est le cas dans 22 des 28 pays de l’UE. »

La ministre de la Santé estime quant à elle que franchir ce pas rendrait le vin et la bière « encore plus attrayants ».

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