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L’UE serre les rangs en faveur des vaccins, après des morts suspectes en Italie

Les ministres de la Santé de l’UE ont serré les rangs lundi en faveur de la vaccination, qui suscite une méfiance croissante des Européens, alors que l’Italie a suspendu un vaccin contre la grippe après trois morts suspectes.

La suspension jeudi par l’Agence italienne de pharmacologie de deux lots du vaccin fluad, du groupe suisse Novartis, a été décidée « à titre de précaution » dans l’attente des résultats des analyses menées, a indiqué la ministre italienne, Beatrice Lorenzin, à son arrivée à une réunion avec ses homologues. La mesure suit trois décès suspects, selon la presse italienne, de deux femmes âgées de 87 et 79 ans et d’un homme de 69 ans, dans le sud de l’Italie.

La vaccination « est d’une importance fondamentale » pour la santé publique, « nous ne pouvons pas baisser la garde » devant la méfiance qui se développe en Europe « sur des bases non scientifiques » face à cet outil de prévention, a souligné Mme Lorenzin. La Commission européenne est également dans l’attente des résultats de la vérification menée en Italie, a indiqué son porte-parole pour la Santé, Enrico Brivio. Il a relevé que l’affaire ne concernait pour l’instant que l’Italie. Les lots suspects ont été produits dans l’usine Novartis de Sienne en Toscane. « Si un problème était confirmé », l’Agence européenne des médicaments procéderait à une évaluation de la situation, a-t-il ajouté.

Devant ses homologues, la ministre italienne a mis en garde contre le « faux sentiment de sécurité » entretenu en Europe face aux menaces sanitaires. L’épidémie d’Ebola en Afrique « devrait rappeler à chacun l’importance » de la lutte contre les agents pathogènes, a-t-elle insisté.

« Nous devons inverser la tendance actuelle de scepticisme », qui risque de ramener en Europe des épidémies de poliomyélite, rubéole ou tuberculose, a également plaidé le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis.

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