L’obésité et ses complications : la faute aux intestins ?

Le Vif

Les personnes qui présentent peu de types de bactéries dans leurs intestins ont plus de risques de souffrir de complications liées à l’obésité, comme les maladies cardio-vasculaires et le diabète. C’est ce qu’a conclu un consortium international, dont un groupe de chercheurs de la VUB et de l’institut flamand VIB font partie. Sa recherche est publiée dans le magazine scientifique « Nature ».

Les chercheurs ont inspecté la flore intestinale de 169 Danois obèses et de 123 non-obèses. Deux groupes se sont distingués, l’un rassemblant des personnes (obèses ou non) dont les intestins étaient richement peuplés de bactéries de toutes sortes, l’autre regroupant les éléments connaissant une moindre diversité bactérienne. Les résultats de l’étude suggèrent que les habitudes alimentaires et la prise de poids ne sont pas les seuls responsables des complications liées à l’obésité. Les obèses dont les intestins sont pauvres en bactéries auraient ainsi plus de probabilité de développer des problèmes cardio-vasculaires ou du diabète.

« Une flore intestinale riche en différents types de bactéries a un fonctionnement tout à fait différent de la version ‘pauvre' », explique Jeroen Raes, du VIB. « Cette découverte pourrait avoir des implications importantes quant au traitement et à la prévention de l’obésité ». Pour approfondir le sujet et pouvoir généraliser les résultats à d’autres pays, une étude de plus longue haleine est nécessaire, pense Jeroen Raes. Il a créé dans ce but le Vlaams Darmflora Project. Plusieurs milliers de flamands devraient livrer dès la fin septembre des échantillons de selles réguliers. 5.000 personnes se seraient déjà portées volontaires, et 80 pharmaciens serviront de points de récolte des échantillons.

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