L’homme est programmé pour bouger

La réussite biologique de l’humanité n’est pas due uniquement au développement de notre cerveau, mais aussi à nos talents d’athlète pratiqués pendant des millions d’années. Nous avons acquis le statut de petits fauves (comparé aux lions et aux tigres aux dents de sabre) en chassant la journée alors que les autres animaux chassaient surtout la nuit.

Comme il est moins facile de surprendre une proie en plein jour, l’homme préhistorique courait derrière les antilopes ou les cerfs jusqu’à ce que ceux-ci s’effondrent, épuisés.

La pandémie d’obésité et de maladies métaboliques qui menace le monde est d’autant plus étonnante que nous sommes programmés génétiquement à bouger en permanence. C’est pourquoi il est biologiquement paradoxal que la plupart des gens ne fassent presque pas d’exercice et prennent la voiture pour les plus petits déplacements.

Le célèbre biologiste américain Daniel Lieberman qualifie ce phénomène d' »anormal » et même de « pathologique ». Il explique cette anomalie par le fait que nos ancêtres étaient obligés de courir énormément, et qu’il n’y a donc jamais eu de forme de jouissance liée à ce dur labeur physique.

En revanche, comme le sexe a été lié au plaisir, on a continué à le pratiquer alors qu’on pourrait facilement fabriquer des bébés-éprouvettes sans se fatiguer à faire l’amour.

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