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L’égocentrisme, ce « nouveau » fléau qui gagne en ampleur

Muriel Lefevre

Moi, moi, moi. Et encore moi. On se trouve face à une vague de gens autocentrés.

L’égocentrisme. Vous connaissez surement une personne dont l’unique centre de préoccupation est son nombril. Cependant, si vous aimez attirer l’attention ou que vous vous vexez pour des remarques qui ne vous sont pas destinées, il est fort à parier que vous souffrez également de ce mal de plus en plus répandu.

Que l’on se rassure, de nombreux psychiatres s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas d’un cas qui relève de la psychiatrie, mais plutôt de la philosophie. Comme le précise Christel Petitcollin, coach et conseil en développement personnel dans le Figaro : « la question de l’équilibre entre les autres et moi est un incontournable de la croissance individuelle. Chez tous ceux qui n’ont pas été bien nourris du point de vue affectif et de la reconnaissance, on trouve ce que j’appelle un « ego affamé », en recherche permanente d’approbation. »

Chez les personnalités égocentriques, ce serait l’angoisse d’abandon qui aurait pris le dessus. Ceux qui ne se sentiraient pas en sécurité avec eux-mêmes auraient en effet tendance à se mettre en spectacle pour se sentir exister, donc souvent à ne parler que de soi ou à ne croire qu’il n’y a qu’eux comme sujet de conversation. Cette peur de passer inaperçus les pousse à ne pas laisser aux autres le droit d’exister. Pour les égocentriques, « l’égoïste, c’est quelqu’un qui ne pense pas à moi » dit encore le Figaro.

Les personnes égocentriques sont souvent restées coincées à un âge affectif situé entre 5 et 12 ans. Elles ont encore l’impression que le monde gravite autour d’elles. Les personnes trop autocentrées ont d’ailleurs souvent du mal à avoir des relations affectives sur la durée.

L’égoïsme n’est pas l’égocentrisme

Ne pas confondre non plus l’égoïsme et l’égocentrisme. Les deux n’ont d’ailleurs pas les mêmes mécanismes. L’égoïste est centré sur lui, son profit, ses intérêts. L’égocentrique, ramène toujours tout (situations, remarques, enjeux) à lui. Il s’estime au centre de tout. Le premier n’est pas forcément antipathique, alors que le second est souvent isolé.

Se méfier aussi de ceux qui se dévalorisent tout le temps. Ils peuvent souffrir d' »hyponarcissisme », soit ceux qui, pour exister aux yeux des autres, ont choisi d’être moins plutôt que rien.

Les égocentriques ne sont pourtant pas condamnés à le rester. Leur salut peut venir d’une prise de conscience. En se demandant, par exemple, pourquoi ils attendent ainsi tout de l’autre. Pour y arriver, la méditation leur serait d’un grand secours précise enfin Christel Petitcollin dans le Figaro.

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