© Thinkstock

L’assiette des Belges reste déséquilibrée

Les premiers résultats de l’enquête Nutrinet, qui collecte les habitudes alimentaires de 5.000 citoyens, montrent que le « nutrinaute » consomme plus de fruits et légumes que la moyenne, mais il reste en déficit de produits laitiers notamment, dévoile Le Soir lundi.

L’étude démontre des liens concrets entre l’âge, le sexe et surtout le niveau des revenus, et les principaux indicateurs de l’équilibre alimentaire, peut-on lire dans un communiqué.

Lancée il y a deux ans, l’enquête Nutrinet collecte auprès des « nutrinautes » le contenu de leurs habitudes alimentaires. Selon les premiers résultats, le « nutrinaute » mange quatre fois plus de fruits et légumes que la moyenne et moins de viande, mais reste gravement en déficit de fibres, de produits laitiers ou de vitamine C.

« On est vite dans l’excès de sucre et de matières grasses sans en être conscient (…) On ne peut plus attendre car l’obésité augmente », souligne Jean Nève, professeur à l’ULB qui copilote l’enquête.

Les experts réclament un monotoring plus fréquent et un meilleur étiquetage. Les résultats de l’étude montrent que les consommations alimentaires varient en fonction de l’âge et du sexe. Les plus jeunes (18-30 ans) « nutrinautes » et les sujets avec les plus faibles revenus sont, par exemple, les plus nombreux à consommer moins de cinq fruits et légumes par jour.

Le niveau de revenus doit également être interprété comme un indicateur majeur de la santé nutritionnelle, selon Nutrinet. « La consommation de produits laitiers est plus souvent inférieure aux recommandations (2,5 à 3,5 produits laitiers par jour, ndlr) parmi les plus faibles revenus, en particulier chez les femmes. Quelque 74% des femmes avec les revenus les plus faibles sont sous les recommandations », selon l’étude.

Selon les conclusions de l’étude, les populations les plus jeunes ont des comportements alimentaires moins favorables sur le plan nutritionnel et de la santé. Nutrinet pointe également que « la qualité de l’alimentation est moins bonne dans les populations dont les revenus sont les moins élevés: moins de fruits et légumes, de poissons, de fibres. » « Les faibles revenus et les jeunes générations ont un comportement alimentaire à plus haut risque d’obésité et de maladies chroniques », conclut Nutrinet dans son communiqué.

Contenu partenaire