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L’amour déconcentre…

On a l’image d’un amoureux (ou une amoureuse) tête en l’air, perdu dans ses rêveries. Mais même lorsqu’une tâche leur est demandée, ces épris sont moins performants. C’est ce qu’a montré une étude de chercheurs de l’Université de Leiden (Pays-Bas) et de l’Université du Maryland (États-Unis).

43 participants à cette étude, qui vivaient une histoire d’amour toute fraîche (moins de 6 mois) ont dû réaliser une série d’exercices dans lesquels ils devaient faire la différence entre les informations pertinentes et celles qui ne le sont pas dans le cadre de cet exercice. Plus les participants étaient épris (en fonction d’une évaluation préalable), moins leurs résultats étaient bons, et ce, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes.

Des études précédentes avaient établi que les amoureux ignoraient volontairement les informations qui n’allaient pas dans leur sens, susceptibles de gêner la durabilité de leur relation : c’est ce qu’on appelle le contrôle cognitif. Il semble, selon cette nouvelle étude, que les amoureux ignorent ces informations gênantes lorsqu’ils sont dans une relation débutante car ils ne sont tout simplement pas capables de les reconnaître, le contrôle cognitif venant avec le temps.

Cette relation entre l’amour romantique et le contrôle cognitif est un nouveau champ d’étude : il se pourrait que les amoureux consacrent toutes leurs ressources cognitives à leur bien-aimé(e), ne laissant pas assez de « place » pour les tâches ennuyeuses…

Source : Henk Steenbergen et al. Reduced cognitive control in passionate lovers. Motivation and Emotion, 2013 ; DOI : 10.1007/s11031-013-9380-3

C.M.

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