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Inquiétudes sur la résistance aux antibiotiques pour traiter certaines MST

Le Vif

Des experts internationaux réunis à Vienne jusqu’à mercredi pour le Congrès mondial sur les maladies sexuellement transmissibles (MST) et le sida, ont mis en garde contre une résistance accrue aux antibiotiques utilisés pour traiter certaines MST.

« L’un des problèmes actuels en ce qui concerne les maladies sexuellement transmissibles est la résistance aux antibiotiques qui sont le premier choix des thérapeutes, à savoir les céphalosporines », a expliqué l’Autrichienne Angelika Stary, présidente du congrès.

« On a observé, comme dans les décennies précédentes pour d’autres antibiotiques, une résistance accrue aux céphalosporines, notamment dans la région asiatique et qui se développe rapidement sur les autres continents », a-t-elle ajouté.

Les quelque 1.500 participants au congrès ont entre autres abordé cette question. « L’histoire nous montre qu’après un certain temps de traitement des gonocoques par des antibiotiques, la résistance se forme. C’était le cas avec la pénicilline par exemple ».

« Nous espérons que, dans un avenir proche, nous aurons de nouveaux antibiotiques, qui auront un taux de guérison de 100%. Il n’y a pas encore de nouvel antibiotique à l’horizon », a-t-elle nuancé.

Les spécialistes ont également alerté sur une augmentation à l’échelle mondiale du nombre d’infections aux MST dans les dernières années, une hausse difficilement chiffrable car tous les pays n’ont pas d’obligation de déclaration.

Une infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) n’apparaît plus comme une menace. « Cette crainte réduite a amené à une baisse des mesures de protection », comme l’utilisation d’un préservatif « lors d’un rapport sexuel avec un partenaire inconnu », a expliqué Angelika Stary.

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