image d'illustration © iStock

Inquiétude au sujet d’une bactérie typhique super résistante au Congo

Des chercheurs de l’Institut de Médecine tropicale d’Anvers (IMT) et de l’Institut national de Recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa ont réussi à isoler une salmonelle, soit une bactérie responsable de la fièvre typhoïde, particulièrement résistante chez un enfant de six ans.

Si cette bactérie venait à se répandre, cela aurait des conséquences dramatiques, soulignent les chercheurs dans un communiqué publié mercredi. La bactérie aurait obtenu sa force de résistance par des mutations génétiques d’autres bactéries.

La fièvre typhoïde reste l’une des plus grandes menaces dans les pays en voie de développement. Elle contamine chaque année 10 millions de personnes, et en tue quelque 100.000. Cette infection est causée par des bactéries qui sont transmises lors de l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés/ée par des selles.

Les chercheurs congolais ont réussi à isoler et identifier la bactérie résistante à plusieurs antibiotiques, et l’ont ensuite envoyée aux chercheurs de l’IMT pour confirmer leurs observations. A Anvers, les chercheurs ont découvert que la souche sécrétait également un bêtalactamase à spectre élargi, une enzyme provoquant la résistance à différents importants antibiotiques.

La combinaison de résistances contre tous ces différents antibiotiques réduit dramatiquement les options pour traiter la fièvre typhoïde dans la région d’Afrique centrale, selon Jan Jacobs de l’IMT. « Si cette souche venait à se répandre, elle aurait des conséquences mortelles. »

Dans de très rares cas, des touristes peuvent être infectés par la fièvre typhoïde lors de voyages. L’IMT traite environ cinq Belges chaque année.

Contenu partenaire