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« Habiter en ville réduit les risques d’obésité »

« Les gens qui ont dans leur voisinage immédiat des magasins, banques, restaurants, clubs, associations et autres installations sont moins susceptibles d’être en surpoids ou de souffrir d’obésité », explique le professeur gantois Ilse De Bourdeaudhuij.

Une étude menée à l’échelle mondiale démontre un lien entre obésité ou surpoids et l’environnement dans lequel vit la personne du point de vue de l’accessibilité des commerces et des services, de la possibilité de voyager en toute sécurité à pied ou à vélo et du sentiment d’être faiblement exposé à la criminalité. En Belgique, 1.200 Flamands ont participé à cette étude internationale traitant du lien entre obésité et environnement chez les adultes, indique vendredi l’Université de Gand (UGent), qui a pris part à cette vaste enquête.

Habiter en ville, là où les services sont facilement accessibles, peut donc aider à réduire son Indice de Masse Corporelle (IMC).

De précédentes études démontraient déjà le fait que les citadins se déplaçaient davantage. « Mais c’est la première étude qui démontre un lien avec le surpoids. Et il est totalement indépendant de la classe sociale. « Un deuxième facteur important est le fait de pouvoir marcher ou faire du vélo sur des itinéraires sûrs. « Les personnes qui utilisent des trottoirs ou des pistes cyclables totalement protégées du trafic automobile ont également un IMC moins important », indique le Pr De Bourdeaudhuij. Enfin, le sentiment d’insécurité joue également un rôle sur le surpoids et l’obésité. Ce critère est très important dans les villes américaines, un peu moins en Flandre. Cette enquête financée par les autorités américaines a été menée auprès de 14.000 adultes âgés de 18 à 65 ans issus d’Australie, de Belgique, du Brésil, de Chine, de Colombie, de République tchèque, du Danemark, du Mexique, de Nouvelle-Zélande, d’Espagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

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