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Exposition des enfants aux écrans : 7 conseils à destination des parents

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

L’exposition des enfants aux écrans (tablettes, télévision,…) inquiète. L’Académie Américaine de Pédiatrie livre sept recommandations à destination des parents.

Les enfants sont exposés à de multiples écrans et de plus en plus tôt. La multiplication des supports et des applications pédagogiques ou autres favorise cette exposition croissante.

L’Académie Américaine de Pédiatrie (AAP) s’est penchée sur cette problématique et a publié un rapport appelé Media and Children. Les résultats de cette analyse s’inscrivent dans la continuité d’un questionnement ébauché en 2011, où l’AAP s’était prononcée pour un temps d’écran d’un maximum de 2 heures par jour pour les enfants, rappelle Sciences&Avenir. Elle avait également déconseillé leur usage aux enfants de moins de 2 ans.

Mais les choses ont bien évolué concernant les écrans depuis 2011. La constatation est la suivante : « plus de 30% des enfants américains jouent sur un appareil mobile, alors même qu’ils portent encore des couches, et que près de 75% des 13-17 ans ont un smartphone, 24% d’entre eux admettant l’utiliser constamment. […] Dans un monde où le temps passé devant un écran devient juste du temps, nos politiques doivent évoluer ou deviennent obsolètes », explique l’AAP.

À la suite d’un symposium en mai 2015, qui a réuni des chercheurs en sciences sociales, sciences de l’éducation, des pédiatres, éducateurs, experts en neurosciences et des médias, l’AAP a divulgué de nouveaux conseils pour les parents :

1. Les règles entre l’environnement virtuel et réel doivent rester identiques. Des limites doivent être instaurées pour l’utilisation des écrans, comme c’est le cas pour d’autres activités.

2.Les parents doivent donner l’exemple et servir de modèle. Il est donc nécessaire de limiter sa propre utilisation des écrans, surtout en présence des enfants.

3. Les médias peuvent être intéressants pour le développement de l’enfant, à condition de stimuler l’interaction et l’échange verbal. Par exemple, remplacer le visionnage d’une vidéo passive par des outils qui utilisent la conversation à distance lorsque le parent est en voyage.

4. Privilégier la qualité du média ou de l’application utilisée, et non la quantité passée devant l’écran.

5. La participation et l’implication des parents comptent. L’interaction sociale et le coengagement des parents aideront à mieux apprendre et influenceront la perception qu’a l’enfant du média.

6. Les réseaux sociaux ne sont pas forcément mauvais pour les adolescents, car ils peuvent contribuer à façonner leur identité et leur développement. Cependant, il est nécessaire de se faire expliquer le fonctionnement des outils et de garder un oeil de loin.

7. Créer des zones vierges ,sans outils technologiques, est important. Cela devrait notamment être le cas pour le temps de repas en famille et le sommeil.

L’accès est donc mis sur la responsabilité des parents et sur l’éducation vis-à-vis de l’utilisation des écrans. « La vie digitale commence jeune, tout comme la surveillance parentale doit l’être », conclut le rapport de l’AAP.

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