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En cas de maladie, le Belge préfère vivre mieux plutôt que vivre vieux

Le Belge accorde une plus grande importance à la qualité de vie qu’à un allongement de l’espérance de vie s’il doit choisir des critères d’octroi de remboursement de nouveaux traitements médicaux. Le citoyen n’a actuellement pas voix au chapitre à ce sujet, ce que déplore le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE).

Au travers d’une récente étude, le KCE a essayé de cerner les préférences de la population. En Belgique, la décision de rembourser ou non un nouveau traitement se prend au terme d’un processus bien défini, au cours duquel des experts, réunis en commission à l’INAMI, consultent les résultats d’études scientifiques et délibèrent entre eux sur la valeur ajoutée du nouveau traitement pour les patients et la société. Ils rendent ensuite un avis au ministre, qui prend la décision finale, explique le KCE.

« Idéalement, cet arbitrage devrait également tenir compte des préférences des citoyens », ajoute le Centre.

Les experts de l’INAMI s’appuient sur plusieurs critères pour décider de rembourser ou non un nouveau traitement, tels que la réalité économique, la sécurité d’utilisation du médicament, son efficacité, l’amélioration qu’il apporte à la qualité de vie ou à l’espérance de vie des personnes malades… Pour quelques critères, le KCE a mesuré une ‘pondération’ attribuée par les citoyens. Ces pondérations ont été établies par le biais d’une vaste enquête menée auprès d’un échantillon de 4.500 personnes représentatives de la population belge.

Dans leurs réponses, les participants ont donné la priorité aux maladies qui ont un impact important sur la qualité de vie, puis à celles dont le traitement existant occasionne beaucoup d’inconfort, et seulement ensuite à celles qui ont un impact négatif sur l’espérance de vie.

Les résultats de l’enquête seront transmis à l’INAMI et le KCE espère que l’Institut les exploitera pour les évaluations à venir.

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