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Diabète: cinq types différents pour un meilleur traitement

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Des scientifiques préconisent de catégoriser les personnes atteintes de diabète en cinq types, au lieu de deux. Une approche qui permettrait de mieux cibler et soigner les patients.

Le diabète se divise en cinq catégories distinctes, révèle une nouvelle étude. Selon les scientifiques, il est temps d’abandonner l’idée de deux types le diabète. Pour les chercheurs, ces nouveaux sous-groupes sont génétiquement distincts et ont de nombreuses différences. Parmi elles, l’âge auquel la pathologie survient et les différents niveaux de risques de complications.

A l’heure actuelle, le diabète est divisé en deux catégories. Le type 1, qui est une maladie auto-immune où l’insuline n’est pas produite. Il se développe généralement depuis l’enfance. Le type 2, la forme la plus courante, où l’organisme ne produit pas suffisamment d’insuline ou lui résiste. Il se développe généralement plus tard et est souvent lié à l’obésité. Mais cette classification est jugée trop simple par l’étude.

Dans la revue The Lancet Diabetes and Endocrinology, les chercheurs, qui ont analysé les données de 8.980 diabétiques, disent que le diabète de type 2 devrait en fait être divisé en quatre catégories distinctes : diabète insulino-déficient sévère, diabète insulino-résistant sévère, diabète léger lié à l’obésité et diabète léger lié à l’âge. Le cinquième type (diabète auto-immun sévère) peut être comparé au diabète de type 1.

Ces différentes catégories ont été établies en prenant en compte six mesures distinctes, dont la glycémie, l’âge au moment du diagnostic, l’indice de masse corporelle, la présence d’anticorps liés au diabète auto-immun et la sensibilité à l’insuline.

L’équipe qui a mené l’étude affirme que ces résultats mettent en lumière la raison pour laquelle certains diabétiques réagissent très différemment à un même traitement. Leur découverte pourrait donc mieux prévenir les risques de complication et leur fournir un traitement spécifique au type qu’ils présentent. Une bonne nouvelle pour les patients, qui pourraient dès lors bénéficier d’une « thérapie plus individualisée et d’une meilleure qualité de vie », espère Leif Groop, professeur spécialisé dans le diabète et l’endocrinologie (Université de Lund) et meneur de l’étude. « Le diabète n’est pas la masse grise que nous appelons type 2 – il y a vraiment des sous-ensembles de la maladie qui nécessitent un traitement différent ».

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