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« Des doutes sérieux quant à l’efficacité et/ou la sécurité de 460 médicaments »

Le Vif

Quelque 43% des médicaments n’ont pas démontré leur efficacité totale, selon une étude de l’association de consommateurs Test-Achats dont Le Soir, De Standaard et Het Nieuwsblad font écho lundi. L’enquête se fonde sur des données sur l’efficacité de 4.000 médicaments.

Parmi les 4.000 médicaments analysés, 27% ont une « utilité limité », 12% sont d’une « utilité contestable » et 3% sont carrément à déconseiller. Parmi ces deux dernières catégories, l’on retrouve plusieurs médicaments équipant la plupart des pharmacies familiales, tels le Lysomucil, l’Orofar, le Cataflam, l’Effortil ou encore l’Afebril. « Il y a des doutes sérieux quant à l’efficacité et/ou la sécurité de 460 produits et que, pour 113 d’entre eux, les experts conseillent fermement de ne plus les utiliser », selon le rapport de Test-Achats.

Pour expliquer la poursuite de la commercialisation et de la prescription de ces médicaments à l’efficacité douteuse, Test-Achats met en exergue l’organisation du secteur ainsi que les études préalables à la commercialisation d’une substance, souvent fondée sur une comparaison avec un placebo qui ne tient pas compte de divers facteurs tels l’âge du patient ou les interactions avec les autres médicaments.

« Les entreprises pharmaceutiques appliquent les normes les plus strictes »

L’association générale de l’industrie du médicament, pharma.be, souligne pour sa part ce lundi, dans un communiqué, « l’importance absolue » que représentent la sécurité et l’efficacité des médicaments. « Les médicaments ne sont pas des bonbons », insiste pharma.be.

« L’efficacité, la sécurité et le bon usage des médicaments occupent une place primordiale au sein du secteur pharmaceutique », réagit Catherine Rutten, CEO de pharma.be citée dans le communiqué. « Tout au long du cycle de vie d’un médicament, les entreprises pharmaceutiques appliquent les normes les plus strictes en termes de qualité et de sécurité, ainsi que contrôles internes et externes continuels. En dehors de l’industrie pharmaceutique et de l’AFMPS, les médecins et les pharmaciens ont un rôle à jouer dans le suivi des médicaments, notamment dans le reporting des effets secondaires (pharmacovigilance). »

L’AFMPS (Agence fédérale du médicament et des produits de santé) et l’EMA (European Medecines Agency) ont ainsi le pouvoir, en fonction des rapports effectués, de limiter l’utilisation des médicaments, de les retirer du marché et d’en interdire leur commercialisation.

« Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires. Pour qu’un traitement soit pleinement efficace, il faut qu’il soit administré correctement », ajoute encore pharma.be. L’association rappelle avoir mis en ligne deux sites visant à favoriser le bon usage des médicaments: « www.bonusage.be » et www.e-notice.be.

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