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Des algues pour retrouver la vue ?

Le Vif

Une équipe de chercheurs texans voudrait rendre la vue à des aveugles. Pour y parvenir, ils souhaitent utiliser de l’ADN d’algues. Un premier test sur l’homme devrait avoir lieu le mois prochain.

Des chercheurs texans pensent que leurs patients, qui pour l’instant sont atteints de cécité, pourraient bientôt retrouver la vue. Enfin du moins apercevoir de façon floue et en noir et blanc ce qui les entoure. Pour cela, ils vont leur injecter de l’ADN d’algues dans l’oeil.

C’est la première fois que l’optogénétique sera adaptée à l’homme. Ce nouveau domaine de recherche associe l’optique à la génétique et permet de stimuler spécifiquement un type cellulaire en laissant les cellules voisines intactes. L’idée est ainsi de mieux comprendre les réseaux neuronaux.

Dans ce cas bien précis, on va utiliser la capacité de certaines algues à réagir et utiliser la lumière du soleil grâce à certaines protéines. Les chercheurs vont mélanger du matériel génétique à cette protéine. L’ensemble sera ensuite réinjecté dans la cellule nerveuse qui pourra, à la manière de l’algue, réagir à certaines ondes lumineuses.

La technique n’est pas neuve puisqu’elle remonte à 1999, mais elle sera pour la première fois testée le mois prochain sur un être humain. Ou plutôt 15 patients qui souffrent de Rétinite pigmentaire, une maladie héréditaire qui fait que les cellules sensibles à lumière de la rétine dépérissent. Ce qui a pour conséquence une perte progressive de la vision. Les cas traités dans le cadre de cette expérience ne peuvent pas voir beaucoup plus qu’une main qu’on agite devant leurs yeux.

Après l’injection, les médecins espèrent que ces patients pourront être capables de voir de grandes lettres ou de distinguer des objets. Seul bémol, les algues utilisées ne sont sensibles qu’à la lumière bleue. Il est donc fort probable que les cerveaux des patients vont transformer les images en noir et blanc. Et les objets qui ne refléteront aucune lumière bleue seront tout à fait noirs.

Si l’expérience est concluante, cela pourrait ouvrir d’autres voies de recherches neurologiques. Par exemple pour la maladie de Parkinson ou encore les douleurs chroniques.

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