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Dans le Hainaut, un jeune sur dix est obèse

L’obésité chez les jeunes hainuyers a doublé entre 1997 et 2010, selon une étude de quinze ans présentée mercredi par l’Observatoire de la Santé du Hainaut à Havré (Mons). Selon cette étude, 10% des jeunes Hainuyers sont obèses.

« Le constat est assez alarmant, au niveau de l’obésité croissante notamment, mais il y a des signes positifs », a expliqué le Dr Christian Massot de l’Observatoire de la Santé. « Certaines habitudes alimentaires, notamment la consommation de frites et de croquettes, sont en baisse. Mais la consommation de fruits et légumes au quotidien reste insuffisante. Les activités sédentaires, dont surtout les heures passées devant un écran, sont en augmentation même si on observe par ailleurs une augmentation de la pratique sportive chez les filles qui, au demeurant, viennent de loin en la matière. Il reste un très gros travail à faire. »

Près de 30% des jeunes Hainuyers présentent une surcharge pondérale. Seul un jeune sur six déclare quatre séances ou plus d’au moins 30 minutes d’activité physique en dehors de l’école et un quart n’en déclare aucune. Entre 2004 et 2012, le temps moyen de télévision chez les jeunes de 13 à 17 ans a augmenté de six minutes les jours d’école et de 41 minutes les autres jours.

En 2012, 87% des jeunes Hainuyers de 10 à 17 ans estimaient que leur état de santé était bon ou très bon, pour 94% en 1997. Les principales plaintes concernent les maux de dos, de tête, de ventre, de dents, le problème de poids, la fièvre et les vertiges. Environ 40% des jeunes Hainuyers ont été confrontés à des problèmes de stress, de sommeil insuffisant ou de tristesse.

L’enquête indique que l’accroissement de l’obésité semble marquer une pause grâce à des changements dans certaines habitudes alimentaires. Par contre, la consommation de tabac a montré un regain de popularité chez les adolescents entre 2010 et 2012. L’enquête souligne également que les inégalités sociales de santé qui se marquent déjà dès l’enfance se traduisent à l’âge adulte par une morbidité et une mortalité plus élevées pour les personnes défavorisées.

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