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Crohn et colite ulcéreuse : des symptômes « très invalidants et gênants », méconnus du public

Le Vif

Quelque 30.000 Belges souffrent actuellement de MICI (maladie inflammatoire chronique des intestins), dénomination qui recouvre la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Si le grand public connait de mieux en mieux ces affections incurables et particulièrement invalidantes pour les patients non stabilisés, il reste peu informé des symptômes et de la réalité vécue par les personnes qui en sont atteintes. En vue de la journée nationale consacrée aux MICI, le 22 octobre, les associations de patients « Crohn en Colitis ulcerosa Vereniging » et « Association Crohn-RCUH » ainsi qu’une firme pharmaceutique ont présenté lundi les résultats d’une enquête centrée sur le regard du grand public.

« 75% des 1.142 personnes interrogées ont déjà entendu parler de la maladie de Crohn », explique Daniel De Bast, président de l’asbl « Association Crohn-RCUH ». « La colite ulcéreuse est beaucoup moins connue (22%), mais dans l’ensemble nous sommes contents de voir une nette amélioration par rapport à il y a 10 ans. »

Les Belges montrent en revanche une relative méconnaissance dès qu’il s’agit des implications concrètes des MICI. Ils sont 57% à ne pas connaître leur symptôme principal: des diarrhées fréquentes et incontrôlables (jusqu’à 20 fois par jour en période de crise) qui obligent le patient à être en permanence très proche d’une toilette. Les autres symptômes ne sont pas plus connus: fatigue, douleurs abdominales, pertes de sang… Un pourcentage non négligeable de la population pense également erronément que les MICI sont contagieuses (8%) et curables (38%).

« L’effort de sensibilisation doit se poursuivre », conclut Daniel De Bast. Les MICI se déclarent principalement entre 15 et 30 ans, et un traitement médicamenteux peut limiter voire anéantir les symptômes, sans toutefois guérir définitivement le patient.

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