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Comment lutter contre le mal des montagnes?

Les vacances en altitude sont populaires, pensez au Népal ou au Machu Picchu au Pérou, mais le mal des montagnes peut sérieusement gâcher le plaisir. Voici quelques conseils pour l’éviter.

Risque de manque d’oxygène

Le mal des montagnes touche les personnes qui montent trop rapidement à une altitude trop élevée, sans donner le temps à leur corps de s’habituer à l’air raréfié. En hauteur, la pesanteur diminue et la pression atmosphérique décroit.

Si la composition de l’air ne change pas, la pression partielle de gaz dans l’air, dont l’oxygène, baisse et ce mécanisme peut entraîner des problèmes. L’air que l’on respire contient moins d’oxygène et on peut se sentir très mal : l’effort physique devient plus difficile et la concentration diminue. Le manque d’oxygène peut même endommager le cerveau.

Conseils pour les randonneurs et les alpinistes

La meilleure façon d’éviter le mal de montagnes est de prendre suffisamment de temps pour habituer son corps à l’air raréfié. Au-dessus de 2500 mètres, il vaut mieux ne pas monter de plus de 300 à 500 mètres par jour. Prévoyez régulièrement une journée de repos. Pour dormir, installez-vous plus bas que le point le plus élevé que vous avez atteint. Il est important aussi de ne pas boire d’alcool (mais suffisamment d’eau pour éviter la déshydratation)et de ne pas prendre de somnifères. Si vous suivez ces conseils, vous n’aurez probablement rien à craindre. Si vous avez déjà souffert du mal des montagnes, vous pouvez prendre un médicament préventif (DiamoxR).

Trois formes

Il existe trois formes de mal de montagne: le mal des montages aigu, l’oedème pulmonaire à altitude élevée et l’oedème cérébral qui se produit également à très haute altitude. Le mal des montages aigu est de loin la forme la plus fréquente. La moitié des randonneurs qui se promènent au-dessus de 4000 mètres au Népal en souffrent et il touche 84% des voyageurs qui arrivent à l’aéroport de La Paz, la capitale de la Bolivie, situé à 3 860 mètres.

Les symptômes apparaissent progressivement, habituellement après 6 ou 12 heures passées au-dessus de 2 500 mètres et proviennent d’un manque d’oxygène dans les tissus. Le mal de tête est le symptôme le plus dominant et empire quand on bouge ou quand on est couché. Le patient peut également souffrir de nausées, de vomissements, de vertiges, de fatigue ou d’un sommeil perturbé.

Généralement, le mal des montagnes aigu disparaît après quelques jours de repos. Si les troubles persistent ou empirent, le mal peut être dangereux. Hormis un mal de tête aigu, on voit apparaître des symptômes mentaux : un pas chancelant, des changements de comportement et une double vision. Ces symptômes indiquent un oedème cérébral. Heureusement, les oedèmes cérébraux à altitude très élevée sont très rares, car sans intervention ils peuvent entraîner une perte de conscience, le coma et finalement le décès.

La troisième forme, l’oedème pulmonaire, touche 0,1 à 0,4% des voyageurs à haute altitude. Il est rare, mais également mortel. Il se caractérise par un essoufflement excessif pendant l’effort et au repos.

Conseils pour les touristes qui prennent l’avion

Si vous montez très rapidement en haute altitude – vous atterrissez à La Paz par exemple- il est conseillé de prendre un médicament préventif. L’acétazolamide (DiamoxR), un diurétique qu’il faut prendre 5 jours avant d’atteindre les 3500 mètres et jusqu’à 48 heures après, est le plus connu. Il peut entraîner de légers effets secondaires.

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