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Comment est-il possible de contracter Ebola ?

Alors que Maggie De Block vient de nommer une coordinatrice nationale Ebola pour se préparer de manière optimale et que la panique se propage aux États-Unis, des mises en perspectives apparaissent sur le web.

La ministre de la Santé publique Maggie De Block a désigné vendredi le docteur Erika Vlieghe coordinatrice nationale Ebola. Le docteur Vlieghe dirige le département des maladies tropicales de l’hôpital universitaire d’Anvers. Le docteur Daniel Reynders, chef de service Relations internationales et Urgences sanitaires du SPF Santé publique, a été nommé comme coordinateur-adjoint. Le dr Vlieghe aura pour rôle de conseiller la ministre de la Santé publique en tant que coordinatrice Ebola. Elle pilotera l’équipe de coordination Ebola au niveau scientifique et médical. Elle sera également responsable de la gestion générale et coordonnera le flux d’information vers les professionnels et le grand public. « Cette épidémie est un défi à l’échelle mondiale. Il est très important que nous soyons préparés de manière optimale », a indiqué le dr Vlieghe.

Un début de panique aux Etats-Unis

L’annonce de la contamination d’une deuxième infirmière aux États-Unis a mis le pays en émois. D’autant plus par le fait qu’elle avait été autorisée à monter à bord d’un avion avec à son bord 132 personnes. Pour lutter contre la panique galopante qui gagne le pays de l’oncle Sam, Obam en personne s’est lancé dans la lutte en multipliant les déclarations publiques et les réunions.

Pour tenter d’apporter des arguments chiffrés pour lutter contre l’angoisse qui monte, le Washington Post propose une infographie édifiante qui met de façon redoutable les choses en perspectives. Chaque américain est représenté sur l’image. Chaque malade Ebola aussi. Il y a 310 millions d’Américains et seulement 3 malades. C’est peu dire qu’on ne les distingue pas sur la carte. Bien sûr cela ne veut encore rien dire sur la manière dont ces soignants ont attrapé Ebola. Un point qui devrait être éclairci dans les jours à venir.

Pour éviter toute psychose inutile, il est bon de rappeler qu’Ebola ne s’attrape pas si facilement que cela dans nos contrées.

Symptômes

Il faut entre 2 et 21 jours pour qu’apparaissent les premiers symptômes, avec une médiane située à 8 jours. Les premiers symptômes sont fièvre, fatigue fébrile qui commence brutalement, douleurs musculaires, mal de tête et de gorge. S’en suivent vomissements, diarrhée, éruption cutanée, insuffisance rénale et hépatique et hémorragies internes et externes.

Où et comment peut-on attraper Ebola en Europe? (Ou pas)

Dans l’hypothèse, peu crédible, rappelons-le, où le virus serait effectivement présent en « liberté » en Belgique comment peut-on le contracter ? Même si contrairement à la grippe il n’est pas transmissible par l’air, il reste cependant redoutablement contagieux et mortel dans 70 % des cas. Sauf, qu’en Europe, il n’est pas si facile de le contracter.

Dans les transports en commun ? Peu probable

« Le virus ne se transmet pas par contact ordinaire dans des lieux publics et les transports en commun avec des personnes qui ne semblent pas malades », précise l’Express. Il n’y a pas de contamination possible en période d’incubation. Pour être contagieux, il faut avoir des symptômes comme fièvres brutales, diarrhées, vomissements. Plus la personne est malade, plus elle est contagieuse. Mais aussi moins susceptible de sortir. Par ailleurs le virus se transmet par des fluides humains (sang, sperme, vomissures…) et il faut que ceux-ci entrent en contact avec la peau. Là par contre, une minuscule égratignure suffit. Mais aussi par les yeux ou le nez. Pas forcément la sueur. Par ailleurs, le virus est fragile et résiste peu à la lumière, l’eau tiède ou la chaleur.

Les toilettes publiques ? Peu probable

Les toilettes publiques ne sont pas un lieu qu’on aime fréquenter lorsqu’on est très malade. Même s’il est vrai que les sécrétions déversées là (selles, le vomi et l’urine) sont parmi les plus contagieuses.

En faisant l’amour ? Oui

« Le virus peut se transmettre par le sperme. L’OMS indique même que la semence masculine peut contenir une charge virale jusqu’à sept semaines après la guérison du malade » précise l’Express. Embrasser quelqu’un de malade est aussi risqué.

Par une piqure de moustique ? Non

Rien ne montre que le virus est transmis par les moustiques ou par un autre insecte. Elle est donc bien plus facile à éviter que le paludisme.

En mangeant ? Très, très peu, probable

Le virus meurt avec la chaleur. L’OMS recommande néanmoins de ne jamais toucher ou consommer d’animaux susceptibles d’avoir attrapé la maladie comme de la viande de brousse. Pas facile à trouver au boucher du coin. Il existe pourtant un trafic illégal. Le virus ne transmet pas non plus par l’eau.

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