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Cinq idées reçues sur les soins infirmiers

Le Vif

Ce 12 mai, jour de la naissance de Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers modernes, les professionels de la santé fêtent la Journée internationale des infirmières. Sur base de témoignages d’étudiants, d’employeurs et d’experts sur cette profession qui a beaucoup évolué au cours des dernières années, nous avons dégagé cinq idées reçues sur le métier d’infirmier.

1. Les soins infirmiers sont réservés aux femmes

Même si on parle de la Journée internationale des infirmières, la profession se masculinise de plus en plus. Mauro Convalle, directeur de l’hôpital anversois ZNA Middelheim, a commencé sa carrière comme infirmier et réfute le stéréotype que le métier d’infirmier soit typiquement féminin. « Il semble parfois que les soins infirmiers soient uniquement réservés aux femmes, mais ce n’est pas le cas. À l’heure actuelle, la profession est également très intéressante pour les hommes, car elle exige un côté technique. On crée en permanence de nouvelles méthodes de travail, qui exigent des profils plus techniques et impliquent davantage de défis, ce qui plaît davantage aux garçons » explique Convalle.

Candice Dewindt, membre du groupe du travail consacré aux soins infirmiers et obstétriques à la HUB (Haute école-Université de Bruxelles) partage cet avis. « Pour les garçons, les soins infirmiers sont également un choix de profession intéressant ».

2. Les études d’infirmier sont faciles

Les soins infirmiers sont souvent considérés comme la version « plus faible » de la médecine, mais rien n’est moins vrai. Aurélie Pierre a commencé ses études à Anvers il y a trois ans et note qu’elles sont parfois sous-estimées. « C’est en fait une formation très lourde, car elle combine la théorie et la pratique » déclare la jeune fille.

3. L’infirmier est « l’esclave du médecin »

« Il y aura toujours des médecins qui traitent des infirmiers de cette façon, mais c’est vraiment exceptionnel. Nous sommes près du patient 24 heures sur 24, et portons donc une responsabilité énorme, ce que le médecin réalise très bien. Si quelque chose cloche, ce sont les infirmiers qui le notent et transmettent l’information au médecin ».

Candice Dewindt (HUB) indique encore que l’époque de l’infirmière comme bonne du médecin est révolue depuis longtemps. « Aujourd’hui, un infirmier ou une infirmière bénéficie d’un profil à part entière et indépendant doté de nombreuses responsabilités. Les soins infirmiers ont acquis un rôle central ».

4. Les soins infirmiers offrent peu de possibilités et sont très limités

Selon Lon Holtzer, coordonnateur en soins de santé à la KU Leuven, les soins infirmiers sont très diversifiés. « Les soins infirmiers ont tant de variantes et départements différents, tous représentatifs de personnalités différentes. Le progrès technique des soins de santé élargit également l’ensemble de tâches » explique Holtzer.

Candice Dewindt (HUB) déclare que les soins infirmiers ne se limitent pas uniquement à l’hôpital. « La prévention et les soins sont nécessaires partout ».

5. Les soins de santé offrent 100 pour cent de sécurité d’emploi

Là où dans le passé, tout le monde était d’avis que les étudiants en soins infirmiers trouveraient du travail facilement, à l’heure actuelle, les avis sont plutôt partagés. « Si quelqu’un souhaite travailler dans les soins pour personnes âgées et à domicile, il a beaucoup de chance de trouver un emploi immédiatement, car ce secteur connaît un grand manque de professionnels de la santé. Cependant, les hôpitaux qui offrent des spécialités sont déjà remplis, tout le monde veut prendre ces directions. En outre, les hôpitaux doivent économiser » estime Mauro Convalle (ZNA Middelheim).

Candice Dewindt (HUB) nuance ces déclarations. Si selon elle, le vieillissement représente le grand défi de notre société, les soins psychiatriques demandent également davantage d’attention. De plus, la demande de personnel dans les hôpitaux dépend de la région et du département.

Pour Lon Holtrer, même si le nombre d’offres d’emploi diminue, le métier d’infirmier reste une profession en pénurie, « il y a toujours une grande demande de professionnels de la santé et le vieillissement contribuera à ce que ce manque ne disparaisse pas de sitôt ».

KVW

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