Ce rude hiver et la grippe ont fait 1600 morts

Muriel Lefevre

L’épidémie de grippe de 2012-2013 a touché 10 à 15 pourcent des Belges. Pour 1.600 d’entre eux, elle fut même fatale.

La longue et intense épidémie de grippe combinée à un rude hiver a eu comme conséquence que les chiffres de la mortalité ont augmenté de 10 pourcent par rapport à la normale. C’est ce qu’a annoncé Steven Van Gucht, chef du service infection virale à l’institut scientifique de la santé publique dans les colonnes du Het Laatste Nieuws. Ce qui représente 1.600 morts en plus que la moyenne.

« Même si ce chiffre semble énorme, il mérite d’être relativisé. Lorsqu’un hiver est particulièrement doux et que l’épidémie de grippe est limitée, il arrive que le nombre de morts stagne à 500. Mais dans les années les plus problématiques, ce chiffre peut grimper jusqu’à 3.000. »

Si le nombre de morts est relativement restreint, l’épidémie de grippe était particulièrement sévère et longue. Avec une durée de 12 semaines, de fin décembre 2012 à la fin mars 2013, elle a duré deux fois plus longtemps que l’année dernière. L’épidémie était plus intense aussi dit Van Gucht. Lors du pic – fin février – un Belge sur 100 fut touché. Van Gucht estime qu’entre 10 et 15 pourcent des Belges ont attrapé la grippe. « Plus que les autres années, les personnes actives ont aussi été touchées et cela est plus que probablement dû à cet hiver qui s’éternise. »

« La grippe reste une des principales causes de mortalité chez les personnes âgées »

Ce long hiver serait responsable de 1600 morts supplémentaires selon le gérontologue Lucien De Cock. Plus le gel persiste de cette façon, plus nombreuses sont les personnes touchées par des maladies infectieuses. « La combinaison de l’épidémie de grippe et ce long et rude hiver a été fatal pour beaucoup de personnes âgées ». « La grippe reste, malgré les nombreuses campagnes de vaccination, l’une des principales causes de mortalité des personnes âgées. »

« On s’attend encore à des morts »

Comme l’hiver perdure, il risque d’y avoir encore davantage de morts. Lorsque le taux de mortalité atteint normalement un pic entre octobre et novembre, De Cock s’attend à un nombre exponentiel en avril

Simon Demeulemeester/ M.L.

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