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Cancer : un vaccin anti-rechute bientôt testé sur l’Homme

Stagiaire Le Vif

Des chercheurs du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Besançon (CHRU), en France, développent depuis 2009 un vaccin anti-rechute contre le cancer. Les premiers essais sur l’homme commenceront en juin prochain.

Le vaccin UCP-Vax, breveté en 2012, est également appelé « vaccin universel anticancer ». Cependant, il ne s’agit pas d’un vaccin pour prévenir le cancer de manière absolue, relaie le journal régional Est Républicain, mais d’un traitement destiné aux patients qui ont déjà été traités. Il sera utilisé en complément d’un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie par exemple. Son but est de renforcer le système immunitaire du patient et d’empêcher qu’il fasse une rechute. Il s’agit donc d’une vaccination thérapeutique et non d’une vaccination préventive.

Plus précisément, ce vaccin agit sur ce qu’on appelle la « télomérase », les enzymes qui rendent les cellules cancéreuses immortelles. Ces enzymes étant présentes dans toutes les formes de cancer, cela rend ce vaccin « universel », dans le sens où il peut aider à combattre tous les cancers.

L’équipe du CHRU de Besançon menée par les oncologues Olivier Adotevi et Christophe Borg procèdera à des tests du vaccin à partir de juin 2015 sur 54 patients atteints du cancer du poumon, première cause de décès par cancer dans le monde. Si les résultats de ces essais s’avèrent concluants, il pourrait être mis sur le marché d’ici trois ans, affirme le journal régional.

L’immunothérapie, l’avenir de la lutte contre le cancer ?

Ce vaccin est un exemple de ce qu’on appelle « l’immunothérapie ». Cela consiste à stimuler les défenses immunitaires du patient pour l’aider à lutter contre sa propre maladie. Elle vient en complément des autres traitements.

Depuis quelques années, l’immunothérapie est vue comme une des pistes les plus prometteuses en matière de lutte contre le cancer et fait l’objet de nombreuses recherches. De plus en plus de molécules chargées de réveiller le système immunitaire sont développées. Selon Christophe Borg, oncologue au CHRU de Besançon, interrogé en juin 2014 par le magazine scientifique Sciences et Avenir, il y aura près de 80 molécules de ce genre en 2018.

Cependant, ces molécules ne fonctionnent pas sur tous les patients et de nombreuses questions persistent quant à leur utilisation. On ne sait pas encore à l’heure actuelle quelle molécule administrer à quel patient ni à quelle fréquence.

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