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Accident de ski: une opération du genou estimée à 11.000 euros en Autriche contre 1.500 en Belgique

Il y aura du monde sur les pistes de ski pendant la semaine de vacances de carnaval du 14 au 21 février. Et pour cause, les vacances des Belges, des Néerlandais mais aussi d’une partie des Suisses et des Allemands tombent en même temps. Si la neige est, de surcroit, verglacée, cela promet quelques accidents. Les Mutualtés Libres mettent en garde contre certaines pratiques douteuses d’hôpitaux autrichiens.

Les Mutualités Libres tirent la sonnette d’alarme au sujet de certains hôpitaux privés autrichiens qui « abuseraient » de la situation en pratiquant des interventions chirurgicales parfois inutiles sur des accidentés qui leur arrivent des pistes de ski. « Les blessures les plus fréquentes sont des blessures au genou, à l’épaule et des fractures de la cheville, souligne Christian Horemans, Expert Affaires internationales aux Mutualités Libres. Les snowboarders se blessent quant à eux principalement à la tête, aux chevilles et aux poignets. »

Certains hôpitaux privés autrichiens à proximité des pistes facturent non seulement des frais médicaux plus élevés aux patients, mais réalisent parfois même des interventions inutiles. « Chaque année, nous devons négocier avec des médecins autrichiens pour éviter ces opérations, explique Christian Horemans. Opérer un genou gonflé n’a aucun sens, il faut d’abord le laisser dégonfler et décider ensuite si une opération est nécessaire. Dans 15 % des dossiers, ce genre de discussions est nécessaire. » Les Mutualités libres estiment entre 100 et 150 le nombre de Belges qui courent le risque d’une intervention inutile durant leur séjour aux sports d’hiver.

Des prix exorbitants

Le prix réclamé dans certains de ces hôpitaux est en outre exorbitant. « Dans un dossier récent, l’opération du genou a été estimée à 11.000 euros alors qu’elle coûte 1.500 euros en Belgique ! La jeune patiente a finalement été rapatriée en Belgique où les médecins ont jugé l’opération non nécessaire « , explique Christian Horemans.

Contactées par l’agence Belga, les Mutualités socialistes affirment avoir également constaté « certains cas problématiques » mais n’estiment pas opportun de communiquer à ce propos. « Le plus important, c’est que l’affilié soit soigné. Ce n’est pas à lui de s’inquiéter du reste« , affirme Claire Huysegoms, porte-parole.

D’après les derniers chiffres du bureau d’études WES datés de l’hiver 2012-2013, 26,4% des Belges qui partent en vacances dans la neige choisissent l’Autriche, ce qui en fait la deuxième destination de sports d’hiver après la France (49,8%) et avant l’Italie (8,6%) et la Suisse (7,8%).

Quelle que soit la destination choisie, les différentes mutualités du pays recommandent à leurs affiliés de vérifier auprès d’elles pour quels risques ils sont assurés et de ne pas oublier leur carte européenne d’assurance maladie et/ou leur « World assistance card ». Sur ces dernières, figure le numéro de la centrale d’assistance à joindre dans les 48 heures en cas d’accident. Porter un casque, éviter le hors-piste (du moins sans guide) et skier à trois minimum sont quelques unes des autres recommandations qu’elles formulent.

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