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A 100 ans, une sexologue explique comment nous sommes en train de ruiner notre vie sexuelle

À cent ans, l’Américaine Shirley Zussman est l’une des sexologues actives les plus âgées de la planète. Encore très en forme, la vieille dame explique ce qui ne va pas dans notre vie sexuelle.

Née au début de la Première Guerre mondiale, Zussman a été formée à la sexologie par les légendaires William Masters et Virginia Johnson, les deux sexologues américains devenus célèbres grâce à leurs recherches sur la sexualité humaine et ayant inspiré la série télévisée Masters of Sex. Forte d’une expérience de plus de 50 ans, Shirley Zussman a été témoin de l’invention de la pilule contraceptive et de la révolution sexuelle dans les années 60, de l’épidémie de sida dans les années 80 ainsi que de la montée du porno en ligne dans les années 2000.

Pour Zussman, notre style de vie moderne et agité a considérablement modifié notre attitude à l’égard du sexe. La thérapeute estime qu’on ne peut donner suffisamment d’énergie, de désir et de temps à une personne si on se sent simultanément sous pression de gagner plus d’argent, de diriger une entreprise et de devoir acheter une maison. « Les gens veulent toujours plus. Mais le désir demande également une certaine quantité d’énergie » raconte-t-elle à Time.com.

« Dans notre société actuelle, nous gérons le temps très différemment » explique Zussman. « Les gens sont toujours très occupés. Ce n’était pas le cas quand j’étais jeune ». « Un jour, j’ai eu une patiente qui m’a dit: ‘J’aime mon mari, j’aime faire l’amour avec lui, mais quand je rentre du boulot et que toute la journée, j’ai vu des gens autour de moi, j’ai juste envie de m’effondrer ‘ ».

Choquée par les iPhone

Zussman se dit également choquée par le manque de liens d’affection entre les gens qu’elle attribue à l’iPhone. « Il y a vraiment tellement peu de contact physique entre les gens à cause des iPhone. On se touche moins, on se parle moins, on se câline moins, on se regarde moins. Les gens ont du plaisir à se regarder et à rire. Nous avons besoin de contact pour nous sentir désirés et aimés et dans cette génération, cela manque tellement. Je ne comprends pas comment ce contact ne manque pas aux gens » conclut la centenaire.

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