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8 croyances ancestrales scientifiquement prouvées

Stagiaire Le Vif

Non, la Terre n’est pas plate et elle n’est pas non plus au centre de l’Univers, mais les Anciens n’avaient pas pour autant tout faux dans leurs conceptions du monde. En fait, ces dernières années, la science moderne a pu valider toute une série de croyances et d’enseignements ancestraux.

Si, intuitivement, nous pensons depuis des siècles que la psychologie ancienne et les pratiques contemplatives peuvent nous aider à mener une vie heureuse, saine et équilibrée, jamais la science n’avait jusqu’ici pu en apporter la preuve. C’est à présent chose faite pour un certain nombre de savoirs légués par les sages de l’Antiquité, en voici 8.

1) Aider les autres apporte la santé


Dans leur éternelle quête du bonheur, les philosophes grecs ont mis en avant les bienfaits de l’hédonisme et de l’eudémonisme. Le premier considère la recherche du plaisir et l’évitement du déplaisir comme l’objectif dans la vie tandis que le second pose comme principe que le bonheur, le sien et celui d’autrui, est le véritable but de l’existence humaine.

Une étude menée par Barbara Fredrickson, psychologue à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill et publiée l’an dernier dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences, pourrait bien révéler que la seconde doctrine philosophique a de réels bienfaits sur notre santé et notre bien-être. En observant les effets des deux concepts philosophiques sur les gènes des participants par le biais d’interviews radiophoniques, de questionnaires et de tests sanguins, la chercheuse a en effet découvert que les individus à tendance eudémoniste produisaient davantage d’anticorps que leurs camarades hédonistes, ce qui améliore santé et longévité.

2) L’acupuncture rééquilibre l’organisme


On prête à cette pratique de la médecine traditionnelle chinoise le pouvoir de remédier aux déséquilibres du Chi (ou l’énergie vitale) de l’individu. Mais, que l’on croie ou non en l’existence de ce flux d’énergie, une récente étude, publiée dans la revue médicale Archives of Internal Medicine, a montré que cette pratique millénaire était bel et bien capable de soulager les migraines, l’arthrite et d’autres douleurs chroniques.

3) Le soutien d’une communauté est nécessaire pour s’épanouir

D’après les enseignements bouddhistes traditionnels, la communauté est au coeur d’une vie heureuse et épanouie. Une étude menée en 2010 par les universités américaines de Brigham Young et de Caroline du Nord à Chapell Hill a confirmé cette croyance en parvenant à la conclusion qu’une vie sociale épanouie augmentait l’espérance de vie. En examinant 148 études sur le sujet, les chercheurs ont en effet découvert que les individus entretenant de solides liens sociaux avaient une probabilité de survie de 50% supérieure.

4) Le Tai Chi peut soulager certaines maladies


Cet art martial ancien originaire de Chine se fonde sur un principe d’équilibre entre le corps et l’esprit et génère ainsi un sentiment de paix et d’harmonie, naturellement propice à une longue vie. Dans le périodique de Harvard Women’s Health Watch de mai 2009, différentes études concluaient que cette pratique de « méditation en mouvement », pouvait, en complément des traitements classiques, contribuer à prévenir et à soigner de nombreuses pathologies liées à l’âge. D’autres études menées ces dix dernières années ont par ailleurs prouvé que le Tai Chi était bénéfique dans le traitement de l’arthrite, d’une faible densité osseuse et de problèmes cardiaques.

5) La méditation peut réduire le stress et aider à trouver la paix intérieure


On attribue à cette pratique venue d’Orient la capacité de calmer l’esprit, d’élever le niveau de conscience et, secondairement, d’améliorer la santé et le bien-être. La science est aujourd’hui en train de démontrer ces bienfaits sur la santé. Une équipe de scientifiques de la Harvard Medical School a ainsi révélé que la méditation pouvait agir sur les gènes responsables du contrôle du stress et du système immunitaire.

Afin de mesurer avec précision les changements physiologiques qui s’opéraient chez les participants sous l’effet de la relaxation, le psychiatre John Denniger et ses collègues ont fait appel à des techniques d’imagerie cérébrale et de génomique. Après avoir suivi des sujets très stressés pendant qu’ils pratiquaient le yoga et la méditation, les chercheurs ont effectivement remarqué une amélioration de l’action des mitochondries qui permet de réduire le stress en lien avec des problèmes de santé.

6) La compassion est la clé d’une vie épanouie


Dans le bouddhisme tibétain, on pratique le « metta », ou l’amour bienveillant. En 2012, une étude de l’Université Emory a démontré que la méditation sur la compassion basée sur la pratique tibétaine pouvait effectivement nous aider à comprendre ce que ressentent les autres.

Une autre étude, de 2011, basée sur la méditation de l’amour bienveillant, a prouvé quant à elle, qu’à la longue, cette pratique faisait croître les émotions positives des participants et leur permettait ensuite d’être plus conscients, de trouver leur place et leur but dans la vie et de retrouver la santé. Tout cela contribuait in fine à augmenter leur sentiment de satisfaction général dans la vie.

7) Accepter ce que l’on ne peut changer est crucial pour réduire la souffrance


Toujours selon les enseignements bouddhiques, il convient d’accepter les choses contre lesquelles on ne peut rien pour pouvoir apaiser la souffrance. Aujourd’hui, les scientifiques ont montré que cette croyance était tout à fait fondée, en particulier chez les personnes âgées confrontées à des changements difficiles à vivre comme la mise en maison de repos et la perte d’une certaine autonomie.

Les chercheurs de l’Université Deakin, en Australie, ont découvert que les personnes âgées placées en maison de repos et diminuées vivaient plus longtemps et plus heureuses lorsqu’elles acceptaient la réalité de leur situation, autrement dit, qu’elles lâchaient prise. Leur étude, publiée l’an dernier dans le Journal of Happiness Studies, comparait pour cela le sentiment de satisfaction général aussi bien chez les personnes placées en maison de repos que chez celles qui étaient toujours autonomes.

8) L’amour est la clé de tout


S’il y a bien une chose sur laquelle une grande partie des sagesses anciennes s’accordent, c’est l’importance de l’amour pour vivre une vie heureuse et épanouie. Dans l’espoir de percer la véritable source d’une vie complètement épanouie, un groupe de chercheurs de l’Université d’Harvard a suivi pendant 75 ans, dans le cadre de sa Grant Study, le parcours de vie de 268 étudiants. Et, pour le psychiatre George Vaillant, ce qui ressort principalement de l’étude est qu’une vie heureuse tourne autour de relations bienveillantes.

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