63 pour cent des jeunes flamands âgés de 12 et 13 ans regardent du porno

Le Vif

À l’ère des smartphones, tablettes et autres ordinateurs, les adolescents n’avaient encore jamais eu aussi facilement accès au porno. Le porno est-il nocif pour les jeunes ? Nos confrères du Knack ont posé la question à plusieurs experts.

Laura Vandenbosch, chercheuse à la Kuleuven, a publié une étude sur l’influence des médias sexualisés sur la vie sexuelle des jeunes flamands. Vandenbosch a interrogé 1504 écoliers flamands. Plus de 63 pour cent des garçons du premier degré (12-13 ans) indiquent avoir surfé sur des sites de porno les six derniers mois. Dans le deuxième degré (14-15 ans), ce chiffre atteint plus de 71 pour cent et pour les garçons en troisième degré (16-17 ans), il grimpe jusqu’à 83 pour cent. Les filles regardent beaucoup moins de porno, avec respectivement 4,7 pour cent (premier degré), 16,2 pour cent (deuxième degré) et 12,6 pour cent (troisième degré).

Selon Alexander Witpas de l’Association flamande de sexologie, il est pourtant tout à fait normal que les jeunes, et surtout les garçons, regardent du porno sur internet. « La curiosité sexuelle fait partie du développement des adolescents. Et que fait-on aujourd’hui, quand on souhaite s’informer sur quelque chose ? On tape le mot recherché dans Google, c’est ce que nous faisons tous. Une étude néerlandaise démontre que les jeunes ne regardent pas plus souvent du porno qu’avant l’ère d’internet. Il y a simplement eu un déplacement des magazines et des films vers l’ordinateur et le smartphone. Les jeunes ont toujours été à la recherche de pornographie et leur consommation ne diffère pas très fort de celle des adultes ».

Laura Vandenbosch souligne tout de même que les parents doivent se montrer conscients des conséquences éventuellement fâcheuses du porno sur internet, même s’ils ne doivent pas exagérer. « On voit clairement que l’utilisation du porno augmente quand les jeunes reçoivent leur propre ordinateur. Regarder du porno régulièrement peut présenter un risque, mais ne mène pas nécessairement à des attitudes problématiques ou un comportement négatif. Il n’y a pas de raison de paniquer, mais il faut que les parents discutent de porno avec leur enfant. Et ils le font beaucoup trop peu ».

IDG

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