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30 % des Belges qui pensent avoir un mal de tête souffre d’une migraine

Le Vif

Près de 30% des Belges qui souffrent de migraine se méprennent sur leurs propres symptômes, révèle une étude de l’institut de recherche GfK présentée jeudi en préambule à la semaine de la migraine (du 12 au 17 mai).

L’opération, organisée pour la seconde fois par les associations de pharmaciens Ophaco et APB, par la Ligue belge contre les céphalées et par l’entreprise pharmaceutique Novartis, vise à mieux faire connaître cette maladie neuro-vasculaire. Alors que tout traitement suppose un diagnostic correct, 48% des Belges migraineux n’ont pas consulté de médecin à ce sujet.

Selon l’International Headache Society, il est question de migraine dès qu’un patient subit au moins cinq crises de maux de tête de type céphalée d’une durée de quatre à 72 heures et au moins un symptôme associé tel que nausées, vomissements, hypersensibilité à la lumière ou au bruit. Un Belge sur cinq est confronté à ce trouble au moins un jour dans sa vie. Si la fréquence et l’intensité de la migraine varient selon les patients, celle-ci perturbe fortement leur vie quotidienne, au point de les empêcher par exemple de se rendre au travail.

« La migraine est un syndrome complexe, survient parfois en combinaison avec d’autres types de maux de tête et peut être provoquée par des déclencheurs comme le stress, certains facteurs alimentaires, des troubles du sommeil ou des changements hormonaux. Le diagnostic n’est par conséquent pas toujours évident », admet Bart Vandersmissen, neurologue à l’hôpital Erasme à Bruxelles. Il n’existe pas non plus de médicament miracle pour lutter contre ce mal. Mais une fois le diagnostic posé, des traitements peuvent aider à prévenir et à maîtriser la douleur, insiste Bart Vandersmissen. L’identification des éléments déclencheurs importe aussi pour mieux anticiper les crises.

La semaine de la migraine, qui débutera lundi prochain, insiste sur le rôle de conseiller du pharmacien. « Il est essentiel que les pharmaciens constituent un premier point de contact. Ils doivent connaître les signaux d’alarme à partir desquels la consultation d’un médecin s’impose », souligne Alain Chaspierre, le secrétaire général de l’Association pharmaceutique belge. Les officines recevront des affiches et des tests à faire passer à leur clientèle.

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