Russie: un opposant libéré après 8 mois en hôpital psychiatrique

(Belga) La justice russe a mis fin mercredi à l’hospitalisation forcée d’un opposant russe arrêté en juin 2012 avec d’autres participants à une manifestation contre Vladimir Poutine, et placé depuis huit mois en établissement psychiatrique.

Les défenseurs des droits de l’Homme, notamment l’ONG Amnesty International, avaient dénoncé en octobre dernier un internement rappelant les « pires excès de l’époque soviétique » – lorsque des dissidents étaient internés en établissement psychiatrique – après la décision de la justice russe de soumettre l’opposant, Mikhaïl Kossenko, à une hospitalisation forcée, au motif qu’il souffrait d’une forme de schizophrénie. Le tribunal municipal de Tchekhov, dans la banlieue de Moscou, a décidé mercredi de lever la mesure d’hospitalisation sous contrainte, qui était désavouée par l’hôpital lui-même. Le parquet peut cependant faire appel de cette décision qui devrait signifier la remise en liberté de M. Kossenko, a souligné l’agence Interfax. M. Kossenko avait été reconnu coupable le 8 octobre de violences contre les policiers pendant une manifestation le 6 mai 2012 à Moscou, mais le tribunal avait estimé qu’il ne pouvait pas répondre de ses actes car il souffrait de schizophrénie. Plus d’une trentaine de personnes avaient été arrêtées après la manifestation du 6 mai 2012, qui avait lieu à la veille de l’investiture de Vladimir Poutine pour un 3e mandat. Dix personnes ont déjà été condamnées, pour la plupart à des peines de détention allant jusqu’à quatre ans et demi de camp, et six autres sont actuellement jugées dans le cadre de cette affaire. Dix militants ont en revanche été amnistiés en décembre. (Belga)

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