Russie: la Pussy Riot Tolokonnikova est arrivée dans un camp en Sibérie

(Belga) Nadejda Tolokonnikova, l’une des deux jeunes femmes emprisonnées du groupe contestataire russe Pussy Riot, est arrivée dans un nouveau camp de travail, situé en Sibérie, après s’être dite menacée de mort dans celui où elle était enfermée, a annoncé mardi le délégué russe pour les droits de l’homme, Vladimir Loukine.

« Tolokonnikova est arrivée dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie orientale) où elle va purger le reste de sa peine », a déclaré M. Loukine à l’agence de presse Interfax, citant des responsables des services pénitentiaires russes et du ministère de la Justice. « Comme on m’a dit, elle se trouve actuellement à l’hôpital du camp », a-t-il indiqué, précisant que la jeune femme l’avait elle-même demandé. Les proches de Nadejda Tolokonnikova n’ont pas eu de nouvelles d’elle depuis le 22 octobre, après qu’elle s’était dite menacée de mort dans son ancien camp. La décision de la transférer a été prise fin octobre « parce que Tolokonnikova est originaire de la région de Krasnoïarsk, elle a pour adresse d’enregistrement la ville de Norilsk (nord de la région de Krasnoïarsk), et purger sa peine dans cette région contribuerait à sa resocialisation », a expliqué M. Loukine mardi sur son site internet. Le mari et la fille de la jeune femme vivent pourtant à Moscou. Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, a demandé son transfert après s’être dite menacée de mort et avoir entamé une grève de la faim dans son ancien établissement pénitentiaire en Mordovie, à 600 kilomètres à l’est de la capitale russe. Mme Tolokonnikova purge avec une autre jeune femme une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une « prière punk » contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. (Belga)

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