Rien ne justifie les mutilations génitales selon l’ONU

(Belga) Aucun motif lié au développement, à la religion ou à la santé ne justifie les mutilations génitales féminines, a affirmé jeudi le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un message publié à Genève et New York, où il a appelé à éliminer cette pratique, à l’occasion de la Journée de la tolérance zéro à son égard.

« Aucun motif tenant au développement, à la religion ou à la santé ne saurait justifier qu’une fille ou une femme soit excisée ou mutilée. D’aucuns diraient qu’il s’agit d’une tradition. N’oublions pas que cet argument peu convaincant a également été utilisé pour défendre l’esclavage, les crimes d’honneur et d’autres pratiques inhumaines », a déclaré Ban Ki-moon. « Toute tradition qui a un caractère dégradant ou déshumanisant et porte atteinte à l’intégrité de la personne humaine constitue une violation des droits de l’homme. Il faut s’élever haut et fort contre cette tradition jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée. » D’après les estimations de l’ONU, plus de 125 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, auraient été excisées. Si la tendance se maintient, dans le monde entier, quelque 86 millions de jeunes filles risquent de subir cette pratique, sous une forme ou une autre, d’ici à 2030. Le secrétaire général de l’ONU a en même temps fait état de progrès. « Il est encourageant de constater que de plus en plus de communautés locales s’associent et conviennent publiquement de mettre un terme aux mutilations génitales féminines », a-t-il dit. Dernièrement, l’Ouganda, le Kenya et la Guinée-Bissau ont adopté des lois visant à mettre fin aux mutilations génitales féminines. En Éthiopie, des responsables ont été arrêtés, jugés et sanctionnés, sous l’oeil des médias, ce qui a sensibilisé l’opinion publique. Enfin au Soudan, la campagne intitulée « Saleema » fait évoluer la société, selon l’ONU. (Belga)

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