Revente par l’Etat belge de ses parts dans BNP Fortis – Le président de la commission des Finances de la Chambre qualifie la décision de « gâchis »

(Belga) Le président de la commission des Finances de la Chambre Georges Gilkinet a qualifié mercredi soir de « gâchis » la décision de l’Etat belge de revendre les parts qu’il détenait depuis 2008 dans la banque BNP Fortis. « Il s’agit d’un nouveau signe de l’incapacité du gouvernement à changer le système bancaire », regrette-t-il.

Le gouvernement fédéral a annoncé plus tôt dans la soirée sa décision de céder les 25% qu’il détenait à son actionnaire majoritaire, BNP Paribas, pour un montant de 3,25 milliards d’euros. Le groupe français, qui détenait 75% de Fortis jusqu’ici, en devient ainsi l’actionnaire unique. Selon le communiqué, l’Etat belge réalisera un gain en capital « d’environ 900 millions d’euros » à la clôture de la transaction. L’opération, qui avait été éventée en début de soirée, permettra au pays de diminuer quelque peu son endettement public, et de le refaire passer sous la barre symbolique des 100% de son PNB. « Par rapport à la valeur historique de Fortis, ce montant (3,25 milliards d’euros, ndlr) ne représente pas grand chose. Cela peut seulement soulager à très court terme », estime Georges Gilkinet, qui en son temps a également été membre actif de la Commission spéciale de la Chambre chargée d’étudier les circonstances du démantèlement du groupe Dexia. Pour l’écolo, l’Etat belge a manqué l’occasion d’utiliser sa participation dans le capital de l’influente banque pour la rendre plus vertueuse et assurer l’investissement en Belgique. « Cela va diminuer la dette belge mais, en même temps, cela nous prive d’un levier pour l’avenir », conclut Georges Gilkinet. (Belga)

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