Reprise de la construction du barrage de Belo Monte après des manifestations

(Belga) Le travail a repris jeudi sur le chantier du grand barrage hydroélectrique de Belo Monte, dans l’Amazonie brésilienne, après un accord entre le consortium qui le construit et un groupe d’Indiens et de pêcheurs locaux qui occupait l’un de ses sites depuis 10 jours, a rapporté l’agence de presse publique Brasil.

« Après deux jours de négociation, Norte Energia », le consortium public qui érige ce barrage sur la rivière Xingu, « s’est engagé à satisfaire les revendications » des 150 protestataires qui occupaient le chantier Pimentel, l’un des quatre du barrage, depuis le 8 octobre. Une cinquantaine de pêcheurs et une centaine d’Indiens de six ethnies s’étaient associés pour occuper Pimentel, où le Xingu était déjà asséché, confisquant les clés des engins et forçant pacifiquement les ouvriers à quitter le chantier. Les manifestants accusaient Norte Energia de bafouer les accords signés en juin, quand 150 Indiens avaient déjà occupé le chantier Pimentel pendant trois semaines. Ils exigeaient notamment la délimitation de leurs terres et l’expulsion des non indigènes, l’amélioration du système de santé, l’eau potable et l’assainissement de base. Les manifestants accusent également Norte Energia de fermer le fleuve sans avoir résolu le problème du passage des bateaux d’une rive à l’autre comme l’exigeait l’Institut brésilien de l’environnement (Ibama). En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d’un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d’édification au Brésil, et sera le troisième au monde, après celui des Trois Gorges en Chine, et un autre au Brésil, celui d’Itaipu, dans le sud. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays. (Atossa SOLTANI)

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