Réparations allemandes à la Grèce: l’opposition veut déterrer un rapport « secret »

(Belga) Le principal parti grec d’opposition, le Syriza, de gauche radicale, a demandé lundi au gouvernement de rendre public un rapport classé confidentiel sur le montant des réparations potentiellement dues par Berlin à la Grèce pour les crimes nazis.

« Le peuple grec a le droit d’apprendre la vérité sur cette question cruciale », a déclaré le Syriza dans un communiqué, jugeant que le choix du gouvernement de « garder ce rapport dans un tiroir pose des questions évidentes ». Cette réaction fait suite à la publication dimanche par le quotidien grec To Vima d’informations sur ce rapport, établi par quatre membres d’un groupe de travail ad hoc placé sous la tutelle de la Comptabilité nationale grecque. Comprenant 80 pages selon To Vima, ce document a été remis début mars au gouvernement, qui en avait passé commande en septembre 2012, mais a été classé confidentiel. Développant les informations de To Vima, le site internet de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel a pour sa part avancé le chiffre de 162 milliards d’euros pour le montant des réparations que pourrait demander la Grèce à l’Allemagne. Ce total correspondrait aux réparations des infrastructures détruites (108 milliards euros en valeur actuelle d’après les conclusions de la Conférence internationale de Paris en 1946), et au remboursement d’un emprunt forcé (54 milliards d’euros) contracté par la Grèce auprès du régime nazi entre 1942 et 1944. Face à Berlin pour qui le dossier est clos, la Grèce a toujours affirmé ces dernières années se réserver le droit de revendiquer des indemnités, estimant avoir été lésée dans les négociations internationales menées sur la question. Sur le fond, juristes et historiens jugent qu’Athènes a peu de chances de toucher quoi que ce soit. (Belga)

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