Réforme de l’enseignement supérieur – La CGSP déplore le « lobbying » d’une partie de l’enseignement catholique

(Belga) Le syndicat socialiste CGSP a déploré lundi le lobbying exercé par une partie de l’enseignement catholique sur le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, concernant l’accord dégagé jeudi sur la réforme de l’enseignement supérieur.

« Cédant au lobbying d’une partie de l’enseignement catholique, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a alourdi et déséquilibré la structure du projet initial » défendue par le ministre Jean-Claude Marcourt (PS), a déploré la CGSP-Enseignement. Le syndicat socialiste évoque sans les nommer les pressions de l’université catholique et Louvain (UCL) et de plusieurs hautes écoles gravitant dans son giron, alors que d’autres universités catholiques (Saint-Louis à Bruxelles, Université de Namur) s’étaient dites prêtes à négocier sur base de l’avant-projet initial de M. Marcourt. Le volet « paysage » de ce texte initial, outre une académie unique de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), prévoyait cinq pôles géographiques. L’accord de gouvernement (PS-cdH-Ecolo) limite les compétences de ces cinq pôles à des matières de proximité (services, infrastructures, etc) et ajoute à l’ARES et aux pôles trois zones académiques (inter-pôles), dont une liant le Brabant wallon à Bruxelles, ce que réclamait notamment l’UCL. Pour la CGSP, ces inter-pôles vont diluer les prises de décision et mettre à mal la cohérence régionale, la mieux à même à ses yeux de répondre aux ‘défis de l’enseignement supérieur: offre de proximité, adéquation aux réalités socio-économiques, parcours intégré de l’étudiant, etc ». La CGSP réclame au minimum une représentation équilibrée des différents acteurs au sein de chacune des instances d’avis de ce qu’elle qualifie de « meccano institutionnel ». (MUA)

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