Réforme bancaire: Geens craint une concurrence législative entre pays européens

(Belga) Une harmonisation trop lente des réformes structurelles dans le secteur bancaire pourrait créer une situation de concurrence législative en Europe, a souligné mardi le ministre belge des Finances, Koen Geens, après en avoir discuté avec ses homologues des 28.

Lors du dernier Conseil Ecofin avant les vacances d’été, les ministres européens ont à nouveau fait le point sur la longue succession de réformes financières engagée depuis plusieurs années. La Commission européenne présentera demain/mercredi une nouvelle proposition sur un mécanisme unique de résolution des défaillances bancaires. Mais les réformes de structure, les plus controversées, se font toujours attendre. La Commission n’a toujours pas donné suite au « rapport Liikanen », publié en octobre 2012. Partiellement calqué sur une initiative britannique, ce rapport préconise la compartimentation (« ring-fencing ») des capitaux alloués aux activités de marché pour compte propre et pour compte de tiers. L’idée est d’empêcher que les dépôts des épargnants soient engloutis dans la spéculation. Selon M. Geens, il est possible qu’aucune proposition ne soit présentée avant la fin de la législature européenne. Or, en l’absence d’harmonisation, chaque Etat développe ses propres règles, ce qui risque de conduire à une concurrence législative, a-t-il dit. Après le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne travaillent déjà sur leur propre législation. La Belgique n’est pas en reste. La Banque nationale vient de remettre au gouvernement un rapport où est retenue la piste d’exigences en capital plus importantes pour les activités spéculatives. Interrogé sur le sujet, M. Geens voit dans le rapport de la BNB un « bon point de départ » et souligne que « la Belgique pourrait être un précurseur » sur les réformes de structure. (Belga)

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