Réduction de l’usage des pesticides – « Les Gembloutois ne sont pas prêts à voir de la végétation spontanée »

(Belga) Les habitants de Gembloux sont partisans de la réduction de l’usage des pesticides, mais il n’entendent pas pour autant voir les abords de leurs rues envahies par les mauvaises herbes, a indiqué mardi l’échevin des Espaces verts, Jérôme Haubruge.

La Ville de Gembloux a réalisé une enquête auprès des citoyens quant à leur appréciation de la végétation spontanée dans le cadre du programme de réduction des pesticides dans lequel la Région wallonne prévoit le « zéro phyto » d’ici 2019, c’est-à-dire la gestion des espaces publiques par les communes sans produits phytopharmaceutiques. Réalisée par un éco-conseiller sur les terrains du centre-ville et dans les villages, l’enquête, dont les chiffres seront rendus publics le 21 février, a révélé qu' »un grand travail de sensibilisation sera nécessaire » a dit constater l’échevin MR. « Si les citoyens sont pour la réduction des pesticides, ils ne sont pas prêts à voir leurs rues jonchées de mauvaises herbes », a-t-il commenté. Commune pionnière, Gembloux s’est inscrit dans une démarche de « gestion différenciée » depuis environ sept ans: fauche tardive des bords de route; prairies fleuries indigènes et horticoles; réduction des herbicides par désherbage thermique, mécanique, manuel et prévention du désherbage par paillage; etc. « Cela demande beaucoup de main d’oeuvre. La Région wallonne n’a pas mesuré la portée de cette norme: encore une chose qu’on met à charge des communes. Cette année, cela nous a coûté 35.000 euros rien qu’en matériel: une désherbeuse à eau chaude et une désherbeuse métallique. Mais ce qui va nous impacter fortement, ce sont les cimetières où nous allons devoir remplacer le gravier par des pavés pour éviter les mauvaises herbes », poursuit Jérôme Haubruge. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire