Recours flamand à Bruxelles: irrité, Picqué juge la démarche « mesquine »

(Belga) Le ministre-président bruxellois Charles Picqué se dit irrité par les nouveaux recours introduits par le gouvernement flamand contre des investissements décidés par la Région bruxelloise dans des infrastructures sportives locales et en faveur d’une meilleure articulation entre la formation et l’emploi. Selon lui, les recours ont déjà été introduits par le gouvernement Peeters.

Le gouvernement flamand et deux associations flamingantes avaient déjà introduit des recours partiellement gagnants devant la Cour constitutionnelle contre le plan d’investissement du gouvernement Picqué dans la création de nouvelles places dans les crèches et dans les écoles, une mesure jugée indispensable face au boom démographique auquel Bruxelles est confrontée. Tout récemment, le gouvernement flamand a décidé d’introduire un recours contre le plan d’investissement du gouvernement bruxellois dans les infrastructures sportives de proximité. Ce plan né du souci de favoriser l’insertion sociale des jeunes dans les quartiers de la capitale résulte d’un accord remontant à 1990 entre la Région wallonne et Bruxelles pour permettre à la Commission Communautaire française de gérer cette matière dans la capitale, « avec l’exigence légitime que celles-ci puissent aussi être utilisées par la population flamande », a rappelé Charles Picqué. Le gouvernement Peeters a aussi introduit un recours contre la décision de l’équipe Picqué d’injecter 3 millions dans des mesures visant à mieux articuler emploi (régional) et formation professionnelle (qui dépend des commissions communautaires) à Bruxelles, pour mieux faire face au défi du chômage élevé à Bruxelles. « C’est mesquin lorsque l’on voit les défis auxquels la population bruxelloise est confrontée et quand on sait que l’accord communautaire d’octobre 2011 à prévu la possibilité de mettre sur pied des programmes de formation professionnelle dans le cadre de la politique régionale de l’emploi. Une fois de plus, cela met en danger les politiques menées au profit de la population », a réagi Charles Picqué, interrogé mercredi par Belga. Selon le ministre-président bruxellois, le gouvernement régional composé de ministre francophones et néerlandophones a décidé dans son entièreté de se défendre contre ces nouveaux recours. (NICOLAS LAMBERT)

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