Recip-e ne rencontre pas les attentes des généralistes, selon le GBO

(Belga) « Le système ne rencontre pas la plus-value attendue par les prescripteurs », a indiqué lundi le Groupement Belge des Omnipraticiens (GBO) au sujet de Recip-e, un des outils informatiques présentés la semaine dernière par les autorités compétentes et destinés entre autres à diminuer la paperasserie pour les médecins dans un futur proche. Selon le GBO, un syndicat pour médecins généralistes francophones, le système de transmission informatisée et cryptée de prescriptions ambulatoires électroniques pose question, entre autres quant à sa confidentialité.

Le GBO fournit un exemple concret qui, selon lui, poserait problème de par une trop grande « transparence ». « Un homme souhaite faire délivrer son Viagra dans une autre pharmacie que celle de son village, car il souhaite que ce soit à l’insu de son pharmacien habituel, de son milieu de vie et de ses proches; le pharmacien aura-t-il à l’écran toutes les prescriptions et délivrances concernant ce patient? « , s’interroge le GBO. Si la transparence est limitée et que le pharmacien, en scannant le code-barre présenté par un patient, ne voit apparaître à l’écran que les médicaments visés par la seule ordonnance présentée, le contrôle automatique des interactions médicamenteuses rendu possible par Recip-e fonctionnera-t-il correctement? , se demande également le syndicat. Si Recip-e devrait effectivement mettre fin aux incertitudes liées à une écriture manuscrite illisible du médecin prescripteur, le GBO regrette toutefois que le système fonctionne toujours, tout du moins dans un premier temps, avec des documents papier (prescriptions imprimées, comprenant un code-barre supplémentaire par rapport aux documents actuels). Le système « réduit à néant l’attente de prescriptions électroniques au domicile du patient », note l’organisation. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire