Réchauffement: la fonte du permafrost doit enfin être prise en compte

(Belga) La fonte des sous-sols arctiques gelés, le « permafrost », risque d’accentuer considérablement le réchauffement et doit être désormais prise en compte dans les modèles climatiques, a recommandé mardi à Doha le Programme des Nations-unies pour l’environnement (Pnue).

A cause de la hausse rapide des températures dans les régions arctiques, le permafrost « est déjà en train de fondre », a souligné Kevin Schaefer, chercheur à l’Université du Colorado et auteur principal d’un rapport sur le sujet pour le Pnue. « Le permafrost est l’une des clefs de l’avenir de notre planète (…) Son impact potentiel sur le climat, les écosystèmes et les infrastructures a été négligé pendant trop longtemps », déclare dans un communiqué Achim Steiner, directeur général du Pnue. Aussi appelé « pergélisol », le permafrost représente environ un quart de la surface des terres dans l’Hémisphère nord. Au niveau mondial, il renferme quelque 1.700 milliards de tonnes de carbone, soit environ le double du CO2 déjà présent dans l’atmosphère, a rappelé M. Schaefer lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la 18e conférence de l’ONU sur le changement climatique à Doha. Or si cette matière organique gelée fond, elle relâche lentement tout le carbone qui y a été accumulé et ainsi « neutralisé » au fil des siècles. (MUA)

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