RDCongo: ni amnistie ni intégration pour les auteurs de crimes graves

(Belga) L’envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, a exclu une amnistie et une intégration dans l’armée congolaise pour les rebelles du M23 et autres groupes armés qui auraient commis des crimes graves, ont rapporté samedi les Nations unies.

« Nous sommes convaincus qu’il ne faut pas d’amnistie pour les personnes accusées d’avoir commis des crimes graves et que ces gens-là ne doivent pas être intégrés dans les forces armées » de la République démocratique du Congo, a déclarée Mme Robinson citée dans un communiqué de l’ONU. « Nous ne répéterons pas les erreurs du passé », a ajouté la responsable qui effectue une tournée dans la région. Le communiqué de l’ONU fait spécifiquement référence aux rebelles du Mouvement du 23 Mars, que l’armée congolaise combat depuis mai 2012 dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, mais aussi aux nombreux groupes armés qui sévissent dans l’Est de la RDC. Jeudi, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), qui réunit onze Etats, a exigé que le M23 cesse « toute activité militaire » et que ses négociations avec Kinshasa reprennent « dans les trois jours ». Mme Robinson, qui avait participé à cette conférence, après avoir passé quelques jours en RDC devait rencontrer samedi à Kigali le ministre de la Défense rwandais James Kabarebe et sa collègue des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. L’ONU et la RDC accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali et Kampala ont toujours démenti. (Belga)

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