RDC: des familles « menacées » par le M23 suite au rapport de Human Rights Watch

(Belga) Des familles à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ont été menacées par des rebelles du Mouvement du 23 mars qui les soupçonne d’avoir livré des informations accablantes à l’ONG Human Rights Watch, a déclaré jeudi un défenseur des droits de l’homme.

« Depuis hier (mercredi), il y a des familles de victimes à la frontière avec le Rwanda qui sont menacées par le M23. Ils les accusent d’avoir livré des informations à Human Rights Watch, a-t-il déclaré sous couvert d’anonymat. Une femme enceinte a même « été poignardée par ces rebelles » et a du être hospitalisée, a ajouté le militant. « Ils ont tenté de faire pression sur la population pour qu’elle signe un mémorandum disant que ce qu’il y a dans le rapport de Human Rights Watch est faux, que c’est du mensonge. La situation devient vraiment très grave », a-t-il ajouté, appelant à l’aide la communauté internationale. Lundi, l’ONG dont le siège est à New York a publié un rapport se basant sur plus de 100 entretiens, notamment avec des victimes près de la frontière congolo-rwandaise où le M23 et l’armée congolaise s’affrontent. Depuis mars, le M23, actif dans la province du Nord-Kivu (Est de la RDC), a « exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et filles depuis mars » et il s’est livré à des recrutements forcés, notamment d’enfants, accuse l’ONG dans son rapport. « Des habitants de la région et des rebelles déserteurs ont décrit de récentes activités attestant que les forces criminelles du M23 ont reçu de l’aide en provenance du Rwanda », ajoute-elle. Le M23 est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été pleinement respecté. (Belga)

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