Rapports du SPP Intégration sociale – Un chômeur sanctionné par l’Onem sur cinq reçoit l’aide du CPAS

(Belga) Un chômeur suspendu par l’Onem sur cinq reçoit un revenu d’intégration du CPAS, constate le SPP Intégration sociale dans une étude présentée vendredi. Parmi ces personnes, sept sur 10 sollicitent le CPAS au cours du premier trimestre suivant leur sanction. En moyenne, elles restent ensuite bénéficiaires d’une aide pendant 1,4 trimestre. Les chômeurs sanctionnés représentent 10% de l’ensemble des allocataires aidés par le CPAS.

En charge notamment du contrôle des chômeurs, l’Office national de l’emploi ou Onem peut infliger des sanctions si un chômeur ne prouve pas qu’il cherche activement un emploi. Ces sanctions vont d’une diminution de l’allocation à une exclusion définitive du chômage. Dans son étude, dont les données remontent à 2007 et s’arrêtent à 2011, le SPP Intégration sociale examine dans quelle mesure les personnes exclues du chômage transitent par le CPAS. Il en ressort que 18,4% de la population examinée a frappé à la porte du CPAS pendant au moins un trimestre au cours de la première année suivant la sanction de l’Onem. Près de la moitié des chômeurs suspendus restent maximum un trimestre au CPAS, et 70,1% d’entre eux y restent maximum deux trimestres. « Nous remarquons que les personnes sanctionnées ne font pas directement appel au CPAS. Certaines sollicitent d’abord leur réseau social ou une petite réserve financière », relève Julien Van Geertsom, le président du SPP Intégration sociale. D’autres retrouvent rapidement un travail en tant qu’employé ou indépendant. « Il peut s’agir d’un travail au noir régularisé », avance Julien Van Geertsom. Plusieurs personnes sanctionnées ne se tournent pas non plus vers le CPAS parce qu’elles ont régularisé leur situation et récupèrent le droit au chômage, postule le président du service public. « Il y a aussi les personnes qui bénéficient d’un autre système de la sécurité sociale, comme l’invalidité. Et puis il y a toutes celles qui se retirent du marché de l’emploi. » A noter que les femmes sanctionnées s’adressent généralement plus vite que les hommes au CPAS, puisque 74,2% des femmes ont reçu un revenu d’intégration au cours du trimestre de la sanction, contre 68% des hommes. (Belga)

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