Radiation des combattants syriens: c’est à leur retour qu’il faut agir

(Belga) La commune doit surtout être en mesure d’intervenir lorsqu’une personne partie combattre en Syrie revient en Belgique, a fait remarquer l’échevine de la Cohésion sociale et bourgmestre faisant fonction de Molenbeek-Saint-Jean, Sarah Turine (Ecolo), à propos des initiatives prises par certaines communes flamandes.

L’échevine écologiste a dit son étonnement devant ces mesures prises au nord du pays. Pour des raisons de sécurité ou de secret de l’instruction, la police ne communique pas à la commune l’identité de personnes parties en Syrie. Selon Mme Turine, le problème ne se situe néanmoins pas là. Tôt ou tard, qu’une personne ait quitté la Belgique pour s’établir en Syrie, dans un autre pays, voire une autre commune, elle sera radiée. « Il n’est pas possible de viser spécifiquement le départ de jeunes vers la Syrie et je ne vois d’ailleurs pas l’intérêt de radier ceux-là plus vite que les autres. Ce qui m’inquiète davantage, c’est de ne pas avoir d’informations à leur retour. Il faut permettre aux services de première ligne de la commune de se rendre vers ces jeunes et de leur proposer un accompagnement professionnel, psychologique, etc., pour leur permettre de donner un sens positif à leur vie en Belgique », a-t-elle expliqué. Or, jusqu’à présent, la police n’avertit pas les services de première ligne mais remet aux personnes de retour de Syrie les coordonnées des services qu’elles sont libres de contacter. « Qu’on lève le secret sur ce point-là. Il faut que les services de première ligne soient intégrés dans la transmission de l’information et puissent agir ». (Belga)

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