Propos Willemarck – Madrane: je pourrais proposer de botter le cul des entreprises pour offrir plus de stages

(Belga) Plutôt que de se livrer à des propos « inacceptables » et « scandaleux » liant de manière « ridicule » l’absentéisme scolaire à une communauté particulière, « M. BECI » doit porter le message d’une participation des entreprises à l’insertion des jeunes sur le marché du travail comme contribution aux importants efforts des pouvoirs publics dans ce sens, a affirmé en substance le ministre en charge de la Formation à Bruxelles, Rachid Madrane (PS)

Celui-ci était interrogé vendredi après-midi au parlement francophone bruxellois par Ahmed Mouhssin (Ecolo) qui a jugé que les propos du président du BECI relevaient d’un fond de pensée « paternaliste et colonialiste » de celui qui « n’est peut-être pas le bon interlocuteur avec lequel il faut travailler ». « Ce qui m’inquiète surtout, c’est la méconnaissance qu’a le nouveau patron des patrons bruxellois du tissu économique bruxellois. Il semble ignorer qu’une bonne partie des PME sont aussi créées par des personnes d’origine étrangère », a répondu Rachid Madrane. « S’il pense qu’il faudrait « donner un coup de pied au cul » des parents des enfants d’origine maghrébine, je lui proposerais pour ma part de botter le cul des entreprises bruxelloises afin que celles-ci offrent plus de stages aux jeunes, afin qu’il n’y ait plus de discrimination à l’embauche, …. et pour qu’elles relèvent avec nous le défi de la qualification de nos jeunes. Mais je ne le ferai pas car je sais que toutes les entreprises ne sont pas à classer comme telles », a-t-il dit. De son côté, la ministre bruxelloise de l’Emploi Céline Fremault (cdH) a rencontré le nouveau patron du BECI vendredi après-midi. Interrogée à l’issue de cet entretien, elle a précisé lui avoir signifié que ses propos maladroits « étaient difficilement interprétables positivement ». Mais Mme Fremault s’est aussi dite rassurée sur la ligne suivie par l’organisation patronale à l’égard des différentes initiatives visant le lien entre l’entrepreneuriat et les écoles et la collaboration avec Actiris dans le contexte du fonds de garantie jeunes. (Belga)

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