Procès Sadia Bis: les accusés ne peuvent pas être coauteurs et complices

(Belga) Le procès d’assises des parents de Sadia Sheikh, Mahmood Sheikh Tariq et Parveen Zahida, s’est poursuivi par la lecture des actes de défense par leur avocat respectif, Me Bouchat et Me Dusaucy. Les conseils des accusés ne s’exprimeront pas davantage à la presse à ce stade-ci du procès, estimant que tout est dit dans les actes de défense.

En cassant l’arrêt rendu le 12 décembre 2011 par la cour d’assises du Hainaut, la cour de cassation a remis en cause les motivations invoquées par les jurés pour motiver leur décision, considérant que les parents ne peuvent pas être condamnés comme auteurs/co-auteurs et en même temps comme complices des faits. « On est soit co-auteur par le biais d’une participation principale, soit complice par le biais d’une participation accessoire », a précisé Me Dusaucy. Ce dernier a notamment déploré la mise en détention de sa cliente depuis le 9 décembre 2011. « C’est un statut bien inconfortable pour une personne toujours présumée innocente. Elle n’avait jamais été détenue depuis les faits d’octobre 2007 et avait comparu libre aux assises de Mons », a-t-il indiqué. L’avocat a averti les jurés qu’ils devraient rendre leur verdict de culpabilité au-delà de tout doute raisonnable. Me Bouchat a quant à lui insisté sur la rigueur de raisonnement et d’analyse dont devront faire preuve les jurés. « Rendre la justice n’est pas une affaire de sentiments », a-t-il commenté, ajoutant que Mahmood Sheikh Tariq était toujours présumé innocent. Ce dernier a ensuite pris la parole lors de son interrogatoire. Les accusés sont poursuivis pour avoir participé à l’assassinat de leur fille le 22 octobre 2007, dans leur domicile à Lodelinsart (Charleroi). L’origine de ce drame est une décision familiale visant à imposer à Sadia un mariage arrangé avec Abbas, un cousin pakistanais. (PVO)

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