Procès De Gelder – « Un collègue parlait de vingt morts »

(Belga) Le père d’un bébé ayant survécu à la tuerie de la crèche Fabeltjesland a témoigné mardi après-midi de la panique ressentie après qu’il a appris ce qui s’était passé à la crèche. « Un collègue est arrivé à la réunion de rédaction. Il a dit que vingt personnes étaient mortes dans une école ou une crèche de Termonde », a raconté le papa, un journaliste, qui ignorait à ce moment-là qu’il s’agissait de la crèche de sa fille.

L’homme a d’abord pensé que les faits s’étaient produits dans une école du quartier. « Il y avait de l’agitation dans la rue où ça s’était produit. (…) Mais ensuite, j’ai entendu que ça s’était passé dans la Vijfde Januaristraat et j’ai réalisé que Fabeltjesland s’y trouvait. » L’homme s’y est rendu en voiture, rongé par la nervosité. « Tout était contre moi. J’ai eu tous les feux rouges possibles, j’ai été bloqué derrière un tracteur puis par une barrière baissée à un passage à niveau. Pendant ce temps, je n’arrêtais pas de recevoir des flashes d’information: une fois on parlait de cinq morts, une autre fois de sept. » L’homme a eu peur quand il a entendu qu’il était question d' »enfants endormis ». Il avait en effet téléphoné en matinée à la crèche parce que sa fille était malade. La puéricultrice – il pense que c’est Marita, celle que Kim De Gelder a assassinée – lui a répondu qu’elle mettrait sa fille au lit jusqu’à ce que les parents viennent la chercher. Sa femme, qui devait y aller, est tombée de son vélo quand il l’a prévenue par téléphone de la tuerie. « Quand je suis arrivé au centre de crise, une ambulance s’arrêtait », a raconté le papa. « Ma fille est la première que j’ai vue. Elle était indemne. J’étais soulagé et content. Mais ensuite, on voit dix mètres plus loin des parents paniqués et on se rend compte de la gravité de la situation. » (JAV)

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