Procès De Gelder – Le juge d’instruction revient sur l’évolution des versions livrées par l’accusé

(Belga) Le juge d’instruction Paul De Bruecker est revenu jeudi, devant la cour d’assises de Gand, sur l’évolution des versions que Kim De Gelder a données à propos des faits commis dans la crèche de Termonde, le 23 janvier 2009.

Peu après ses actes, le jeune homme niait en être l’auteur, précise le témoin. Un mois après, Kim De Gelder affirmait qu’il avait agi en obéissant à des voix, avant d’admettre, une semaine plus tard, que cette version avait été inventée. Il a alors avancé pour la première fois un motif. « Il a parlé d’un sentiment de vengeance, à l’encontre de ses parents d’abord, de la société ensuite. » Deux mois après les faits, poursuit le juge d’instruction, l’accusé ne savait plus très bien et renvoyait déjà à une dépression. « Un an après, il dira qu’il a commis les faits par vengeance, mais à partir d’un état dépressif. » Le jury pourra voir les auditions filmées vendredi, a précisé le juge d’instruction. « Celle où il admet avoir menti au sujet des voix dans sa tête est très importante. Il reconnaît à ce moment-là avoir un motif. La vengeance à l’égard de la société. ‘J’étais furax contre tout le monde et je voulais tuer autant de personnes que possible, parce que c’était le pire que je pouvais faire’, disait De Gelder. A 18 ans, il a pensé: ‘si le monde est dur avec moi, pourquoi ne serais-je pas dur envers le monde? ‘. Plus tard, il dira que cela a un peu changé, mais la colère est restée. Il voulait tuer autant de personnes que possible, tout en échappant à la police. » Dans une audition ultérieure, Kim De Gelder s’était montré satisfait de la tuerie commise à la crèche Fabeltjesland. « Il y a eu seulement trois morts, mais il estimait tout de même qu’il avait atteint son objectif. ‘Je voulais tuer des gens et j’ai pris ma revanche’, indiquait-il », Au cours d’autres auditions, Kim De Gelder avait tout de même exprimé des regrets. (JAV)

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